Historique

1996-1997

La saison 96/97 a été une des saisons les plus satisfaisantes du groupe depuis sa création. La relative bonne tenue de l'équipe (victoire en coupe de la ligue et haut du tableau en championnat) tout au long de la saison n'y est sûrement pas étranger.

Comme chaque saison, il y a eut des hauts et des bas au niveau de l'ambiance avec de très bonnes (Monaco deux fois, Lens, Paris et Marseille) mais aussi des moins bonnes même s'il n'y a pas eu non plus de très mauvaises prestations. Au niveau du groupe proprement dit, s'il manque encore parfois de cohésion et de motivation chez certains dans les moments difficiles pour l'équipe, il reste néanmoins le moteur incontesté du virage.

Le grand changement, par rapport aux saisons précédentes, se trouve dans le fait que le groupe a vraiment acquis un "esprit groupe" avec tout ce que ça entraîne comme délires dans les déplacements, dans la multitude des torches (il y en avait plusieurs à chaque match, c'est la saison où nous en avons crâmé le plus), au local et aux différents matches à la Meinau.
Cet esprit de groupe s'est aussi retrouvé dans la solidarité qui se dégageait entre nous lorsqu'un membre était incriminé dans une bagarre (notamment à Raon, Créteil et à domicile contre Lens) ou pour soutenir les Ultras arrêtés par les CRS (Guingamp et surtout Paris).

Le local a fonctionné à plein rendement pour enfin devenir le support attendu: il a été redécoré (tags) et réaménagé (armoire, lit, frigidaire, four, télévision, magnétoscope, canapé...) pour pouvoir nous accueillir après les matchs avec un petit repas proposé (généralement knacks ou pizzas). Il était assez régulièrement fréquenté par une vingtaine d'ultras; les joueurs en profitaient pour nous rendre visite après les matches et mettre un petit mot sur un mur spécialement aménagé (quasiment toute l'équipe y est passée). Le local a ainsi été sujet de plusieurs bons délires après les matchs où nous avions un endroit où nous retrouvé devant une bonne bière.

Au niveau des spectacles la satisfaction de la saison est d'avoir varié les supports avec un rendu à chaque fois satisfaisant: feuilles contre Marseille (spectacle "Un seul chemin mène à l'Europe: celui de la victoire"), Monaco deux fois (spectacle "90 ans d'histoire: un futur européen" en coupe et la chorégraphie "Vous êtes la fierté d'une ville et d'une région" après la victoire en coupe) et Nantes (coupe en feuilles et calicots "Merci"; bandes plastiques horizontales contre Metz (avec des calicots UB90) et petits drapeaux contre Bordeaux. Ce match donna d'ailleurs lieu à notre premier changement de support sur l'ensemble du virage avec un premier tifo fait de petits drapeaux enchaîné avec un second à base de feuilles. Si la transition entre les deux fut quasi parfaite, le rendu de la seconde partie est un peu décevant (petite taille des feuilles et manque de monde dans le haut du virage).
Ce match est d'ailleurs un peu à l'image de notre saison au niveau tifo, en effet s'il n'y a pas eu de raté (techniquement parlant), il n'y a pas eu non plus de tifo dont nous soyons satisfaits à 100%. Les bandes contre Metz étaient déployées mais le tout était un peu vide. Les deux chorégraphies contre Monaco souffraient toutes les deux de petites imperfections, qui font qu'au final on a le sentiment que l'on aurait pu mieux faire. Déception également pour le premier match de la saison contre Paris ou faute d'avoir tout le matériel nécessaire, nous nous sommes rabattus sur une vingtaine de torches. Pour en finir avec les animations à domicile, il faut signaler celle contre Nancy (chopes de bières + feuilles bleues et rouges : "Strasbourg-Nancy sans modération) et celle de Lens (étendards et fumigènes de couleurs). Objectif atteint en revanche pour les animations à l'extérieur: avec des feuilles et le voile à Metz, des petits drapeaux à Nancy et le spectacle en ballons à la finale le contrat est rempli. Le trop faible nombre de personnes en déplacement le reste du temps, n'a pas permis de faire autre chose, mais comme les torches ont été toujours aussi nombreuses...

Au niveau des sorties de gadgets: un tee-shirt quatre impressions, deux séries de patchs, des nouveaux modèles de casquettes et de bonnets, des retirages de l'ancienne écharpe, une veste à capuche, plus la carte de membre (88 membres). Les cinq premiers gadgets ont été tirés à cent exemplaires et les deux suivants (retirage et veste) à cinquante exemplaires. Bref la saison était productive mais sans plus. Le département photo a aussi été assez actif avec une mise en vente régulière des photos du groupe et la confection de montages (27 au total depuis la création). Le département est aussi à créditer de quelques échecs (notamment Marseille). A tout cela il faut rajouter cinq numéros du fanzine "Le Goujon Frétillant " (dix huit numéros à la date de juin 1997) avec une couverture couleur pour les quatre derniers d'entre eux. Le tirage est régulier (120 à 150 numéros), la pagination est toujours importante (environ quarante pages), et le prix, lui, est toujours ridicule (cinq francs). Bref le fanzine a été une des satisfactions de la saison. Au matos du groupe s'est aussi rajouter une toute nouvelle bâche spéciale déplacement confectionnée durant l'intersaison. Cette saison nous avons effectué douze déplacements sur dix neuf en championnat auxquelles il faut y ajouter trois dans les diverses coupes. Un bus a été fait pour la plupart de ces déplacements : Lyon, Caen, Le Havre, Nantes, Lille, Créteil, Guingamp, Montpellier et Paris. Pour les autres le nombre était variable: 12.000 à Paris pour la finale, 1.500 à Metz, 500 à Nancy et à Raon et cinq à Lens et Auxerre. Lors de ces matchs nous avons organisé trois animations (finale, Nancy et Metz) et brûlé des torches chaque fois que nous étions un bus minimum (avec comme summum Guingamp: dix-huit torches !!).

En résumé nous pouvons dire que cette saison s'est déroulée comme d'habitude avec des moments mémorables qui font des déplacements des journées pas comme les autres ainsi que des super souvenirs. En ce qui concerne les déplacements ratés trois nous ont été interdit par le club receveur (Bordeaux, Marseille et Bastia) alors que nous étions prêts à y aller et trois étaient en semaine (Nice, Monaco et Rennes) donc des difficultés pour trouver du monde.
La saison a aussi été difficile pour l'amitié avec les Ultras Nancy (qui s'était concrétisé avec une écharpe (Front anti FCM) en commun). Lors du match aller contre Nancy, à la Meinau, nous avions organisé un spectacle de bienvenue à l'honneur de la bière Kronenbourg fédératrices de nos rencontres. Malheureusement la fin du match a été émaillée par des incidents entre les nancéiens et d'anciens Meinau Boys que nous n'avons pas su éviter. Le match retour, malgré une banderole d'amitié de leur côté, fut un match comme les autres pour nous avec rien de particulier de prévu. De plus, à part Metz-Nancy où cinq UB90 étaient présent, personne ne s'est déplacé et les deux groupes ne se sont pratiquement pas vut de la saison. Notre amitié n'a peut être pas su résister à la confrontation de nos équipes dans la même division ou plus sûrement aux changement de génération qui s'est effectué à la tête des deux groupes (les meneurs fédérateurs ne sont plus là).

Cette saison fut aussi pour le club l'année du changement avec la prise de pouvoir d'IMG Mac Cormack et son représentant Patrick Proisy. Lors du choix, que la ville devait faire, entre ce dernier et l'ancien président Roland Weller nous n'avions pas pris position même si ce dernier nous avait rendu de menus services (local, vente au stade, déplacement à Bastia puis Guingamp réduits). La seule prise de position officielle du groupe a été, après la nomination de Proisy, une banderole "Touche pas à mon logo", lors du dernier match de la saison à domicile (contre Lens), pour protester contre le changement de logo.


MOMENTS FORTS

  • METZ - RCS
    Cette année nous avions décidé d'aller à Metz en bus, la date du match (mi-août) fit que nous nous retrouvions en effectif limité (environ 1500 strasbourgeois). Nous avions prévu comme animation un drapeau français en feuilles (pour la première mi-temps) et le voile des armoiries de Strasbourg pour la deuxième. Le rendu fut assez satisfaisant. L'ambiance durant tout le match fut assez moyenne et ce derby donna aussi lieu aux habituelles provocations (sans plus) avec les Graoullys dans la tribune d'à-côté.

  • RCS - MARSEILLE
    Pour ce match nous avons été très naïfs: avant le match deux UB90 ont été attaqué et dépouillé de leur matos par une dizaine de South Winners et après la rencontre nous avons ridiculement fermé le local par peur d'arrivées inoportunes de Marseillais venus en individuel. Cette erreur s'explique par la surprise, la psychose liée à la réputation des Marseillais (voleurs de bâches) et de notre non-organisation de ce côté-là. Cette erreur nous a permis d'apprendre et de rectifier notre organisation (voir RCS-Lens).
    Résultat des altercations : trois Marseillais poursuivis juridiquement et un poignardé (par qui, mystère ?) à l'hôpital.
    Pour en revenir au match en lui-même nous avions prévu un spectacle : "Un seul chemin mène à l'Europe: celui de la victoire" composé, sur le bas du virage, d'une route grise délimitée par des feuilles vertes et sur le haut du virage de l'objectif à atteindre: le drapeau européen. Le résultat fut assez probant; malheureusement notre photographe a par inadvertance raté les photos (!?). Tout le match a été l'occasion de rivaliser avec les supporters marseillais au niveau de l'ambiance (une des meilleurs de la saison) et surtout au niveau des torches (une vingtaine de chaque côté).

  • RAON L'ETAPE - RCS (huitième de finale de coupe de France)
    Ce match s'est joué à Nancy où environ 500 Strasbourgeois s'étaient déplacés. L'ambiance fut assez tendue jusqu'au but victorieux libérateur (accueilli par un feu de joie). Le seul point à noter est la solidarité qui s'est manifesté lorsqu'un de nos membres a eu des problèmes avec des gars lors du bâchage. Résultat: le grillage défoncé, une vingtaine d'ultras sur la pelouse, quelques coups et les policiers ainsi que les joueurs du RCS nous font regagner la tribune.

  • BASTIA - RCS
    Ce déplacement nous tenait à cœur et nous voulions absolument l'organiser. Initialement prévu un samedi ce match fut, au dernier moment, déplacé au dimanche à dix huit heures. Tous nos efforts d'organisation (quarante inscrits) sont tombés à l'eau. Le club (encore présidé par Roland Weller), mis au courant par notre ancien président, décida de faire un geste en nous offrant le déplacement en avion pour un prix symbolique de cent francs par personne. Malheureusement le club n'arriva pas à négocier avec le club corse qui refusait de nous accueillir (ils n'avaient, soit disant pas, les moyens de garantir la sécurité d'éventuels supporters visiteurs) et le déplacement fut donc annulé la veille du match (le club nous invita à un écran géant pour voir la défaite strasbourgeoise).

  • GUINGAMP - RCS
    Le club, pour se faire pardonner Bastia, décida d'affréter un bus (avec une participation de cent francs par personne). C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés (assez tôt dans l'après-midi), sur une plage, près de Guingamp, où nous avons bien déliré. Arrivé au stade nous entamons, torses nus et les cheveux multicolores, un rugby endiablé (avec un artichaut) sous les yeux médusés des autochtones. Durant tout le match nous nous sommes bien défoncés avec à la clé dix-huit torches cramées et une arrestation (libérée, sans suite, à la fin du match).

  • CRETEIL - RCS (quart de finale de coupe de France)
    Le stade de Créteil n'étant pas homologué le match se déroula sur celui du Red Star en banlieue parisienne. Un seul bus avait pris le départ de Strasbourg pour voir la pitoyable élimination de notre équipe. A la fin du match la pelouse fut envahie et une bande de jeunes maghrébins commencèrent à nous provoquer. Une dizaine d'ultras chargèrent immédiatement mais ils furent vite repoussés par la contre attaque des banlieusards (une centaine) dont le nouveau jeu consistaient à se faire du strasbourgeois. Le groupe fut solidaire en attendant (et recherchant) tous les ultras partis au front avant de se retrancher dans notre tribune. La suite fut échanges de projectiles et sortie très houleuse du stade.

  • RCS - MONACO (demi finale de la coupe de la Ligue)
    Cette demi finale coïncidant avec les 90 ans du club nous avions prévu une animation pour célébrer cet anniversaire. Le virage était recouvert de feuilles blanches avec, sur le haut du virage, un "90" en bleu et, sur le bas du virage, des calicots "ans". Le tout était accompagné d'une banderole explicite "90 ans d'histoire, un futur européen ?". Le résultat fut probant à part quelques petites imperfections (un calicot à l'envers et la banderole trop petite). L'ambiance fut assez tendue pour exploser au but victorieux. A la fin du match nous avons fêté chaotiquement cette victoire au local (à noter la présence avec nous des stagiaires du Racing, car le centre de formation était situé juste à côté).

  • RCS - BORDEAUX
    Ce match de championnat se situait juste avant la finale et nous avions prévu un spectacle à double sens. En première partie un drapeau français, en petits drapeaux, était représenté avec une banderole "Acte I: un duel européen" puis sur ordre du mégaphone les petits drapeaux laissaient place à une coupe blanche sur un fond bleu en feuilles avec comme suite "Acte II: rendez-vous le 12/04 "(date de la finale de la coupe de la Ligue).
    Ce fut là premier changement de support tenté à Strasbourg et il fut couronné de succès même si le rendu de la deuxième animation fut moyenne (petite taille des feuilles, coupe pas très identifiable). L'ambiance pendant le match fut assez bonne mais sans atteindre les sommets.

  • RCS - BORDEAUX (finale de la coupe de la ligue)
    Tandis que l'organisation de la billetterie-déplacement était confiée au club central des supporters, nous préparions notre partie ambiance-spectacle. Le problème du déplacement fut vite résolu, plus question de trimbaler le matos en train comme il y a deux ans en coupe de France; le groupe ayant opté pour un bus partant plus tôt pour entrer au Parc dans l'après-midi avec le matos (tambours, mégaphones, drapeaux, étendards, bâches, banderoles et éléments du tifo).
    Parlons en du tifo ! Avant même la première réunion sécurité à Paris, une réunion avec le club nous apprend les premières mesures dites de "sécurité": ni hampes de drapeaux, ni étendards au stade mais surtout tout le matériel désirant être introduit au Parc doit subir des tests dans le laboratoire de police de Paris où ils sont notamment brûlés afin d'évaluer le danger qu'ils représentent. Précisons que ce service s'avère payant : 2180 francs TTC pour s'entendre dire qu'une feuille brûle... C'est alors que sont rentrés en scène nos "amis" ultras bordelais qui, par l'intermédiaire du téléphone, viennent échanger points de vues mais surtout difficultés et colères communes.
    En effet, leur spectacle (petits drapeaux et bandes plastiques) étant parti en fumée dans un austère laboratoire de police parisien et leur sono leur ayant été interdit, a germé alors une idée de banderole commune sur le thème "La sécurité c'est bien, en abuser ça craint". Néanmoins pour de vagues raisons de délais cette banderole ne verra jamais le jour ce qui fut regrettable, par contre nous pouvions nous féliciter qu'au-delà des rivalités, les dirigeants des différents groupes ont pu faire cause commune vis-à-vis de la bêtise sécuritaire.
    Le reste du temps avant la finale fut fait de peinture, de découpage, de couture et de préparatifs divers et variés. Finalement les tambours et mégaphones furent autorisés et nous finîmes par obtenir une dérogation pour que nous puissions pénétrer dans le stade à quinze heures.
    Nous avions également prévu de remplir le car avec les meneurs du groupe et une fois tous le matos chargé nous pouvions enfin mettre le cap sur Paris. Le voyage allé fut sans encombre à part, qu'à notre premier arrêt, nous avions vu débouler le car de la Brigade Ultra de Mulhouse (à moitié rempli). Il est passé tellement vite que nous ne pouvions rien faire, mais nous embarquions aussitôt pour repartir avec le secret espoir de les rattraper à une aire de repos (ce ne fut qu'illusion). Après plusieurs petites péripéties nous arrivions enfin au point de rendez-vous. Là nous avons rencontré les stewarts du PSG qui nous fîmes entrer dans le stade avec tous le matos après une fouille sommaire des hommes mais très pointue du matériel. Le tifo représentait un damier (huit carreaux) fait avec des ballons bleus et blancs. Comme prévu, le rendu fut moyen, mais comment pouvait-il en être autrement ? En effet, les ballons étant les seuls éléments tifo autorisés, nous avons du composer avec. Une banderole de trente cinq mètres accompagnait le spectacle "12000 conquérants et 11 héros à la conquête d'un trophée".
    Au préalable nous avions tendu une banderole en mémoire de notre membre décédé deux ans auparavant "Jean-Michel deux ans après, on ne t'a pas oublié".
    Les chants en première mi-temps furent assez moyens. Nous étions divisés en deux groupes (un dans chaque bloc de Boulogne rouge) pour mettre une bonne ambiance dans la tribune. C'était sans compter sur le mur de pléxiglas (non-conducteur du son) qui séparait les deux blocs, si bien que nous nous retrouvions plus isolés l'un l'autre qu'autre chose. En seconde mi-temps nous nous sommes tous regroupés dans un bloc pour faire redémarrer l'ambiance du côté strasbourgeois et cela n'a pas mal marché. Mais il fallait quand même reconnaître que nous avons été surpassés, durant une bonne partie du temps réglementaire, par des Bordelais très forts vocalement et très synchrones sur toute la tribune (l'absence de séparation les avait aidé).
    Après sa sortie du terrain (à un quart d'heure de la fin) le milieu de terrain Dacourt est venu voir les Strasbourgeois et nous a invectivé pour que nous poussions le Racing comme jamais. Ce petit coup de pouce, nous fit un bien énorme et la fin du match fut sous l'emprise strasbourgeoise dans les tribunes (notamment grâce à un chant qui dura vingt minutes facilement).
    Pour les prolongations, cela fut la même chose avec un petit plus cette fois ci. En effet, tous les Strasbourgeois étaient debout et chantaient tous en cœur. Quel grand moment pour nous et pour les capos qui se retrouvaient aux commandes d'un kop de plus de douze mille voies !
    Les tirs aux buts restèrent un moment hors du temps, tout comme les dix secondes qui ont suivi le but de Collet. Des instants de pure folie et de pur plaisir que chacun a vécu selon son propre caractère. A peine le temps de se remettre de nos émotions et de débâcher et nos amis les CRS nous ont foutu hors du stade (les derniers évidemment). Nous avons remonté alors les grandes avenues qui nous amènent au parcage des cars strasbourgeois. Bizarrement le retour fut assez calme (la fatigue et le stress de l'organisation) mais avec quelques moments d'anthologies. Nous arrivons à 7H30 dans un Strasbourg endormi. La négociation avec Kessler Sécurité (qui nous barre l'accès au stade) aurait pu mal tourner si nous n'étions si fatigués et eux si cons.
    Une fête était prévue à la Meinau à dix heures pour célébrer le quatrième trophée du club. Le temps de faire le tour du stade et nous nous retrouvâmes au local où nous avons alors patienté jusqu'à l'heure de la fête annoncée. Cette fête fut tout simplement un décrassage des joueurs et une présentation de la coupe à la trop faible affluence présente (cinq mille personnes environ). Quelques grands moments quand même : le "Jetzt gehts los" de Nouma et puis Collet qui a allumé une torche sur le terrain. Mais nous pouvions être légèrement déçus par cette fête (dix heures c'est trop tôt) qui a rassemblé trop peu de monde pour un événement si important.

  • MONTPELLIER - RCS
    Le départ du seul bus fut donné assez tôt pour arriver vers midi sur Montpellier où nous attendaient des grillades offertes par le club central des supporters montpelliérains. Un match de foot fut organisé l'après-midi et le score fut sans appel: 10-2 pour les locaux. Après plusieurs verres de pastis nous décidâmes enfin de rentrer dans le stade prendre possession de notre cage. Le déroulement du match fut très typique: torches, délires, torses dénudés, et... pour une fois la victoire de notre équipe (4-1), avec un quadruplé de Nouma (le seul de sa carrière), fut au bout.
    L'après match fut l'occasion de retourner au local du CCS vider quelques verres. A noter la présence, à dix mètres de nous, d'une dizaine d'ultras de la "Butte Paillade" (mécontents de nos tags sur la porte de leur local) qui furent assez vite renvoyés chez eux.

  • RCS - LENS
    Comme pour les deux années précédentes, nous prévu de faire notre assemblée générale dans l'après-midi du dernier match à domicile de la saison. L'assemblée se déroula sans problème avec le bilan de la saison, les élections, les objectifs, etc....A noter que nous avions une quarantaine de membre présent, ce qui représente presque la moitié de nos cartés.
    Pour ce match, nous avions prévu une animation à base, essentiellement, de torches ainsi que d'une banderole donnant notre point de vue à notre président sur sa décision de changer le logo : "Touche pas à mon logo".
    L'ambiance durant le match fut excellente et nous avons cramé fumigènes sur fumigènes (une bonne trentaine) pour l'entretenir.
    L'après match fut assez agité avec la présence de quelques "North Warriors" près du virage. Une charge fut immédiatement lancée pour les chassés; les lensois qui s'étaient regroupés lancèrent une contre-charge qui fut balayée par la solidarité des UB90 (une quarantaine de gars) qui les fit battre en retraite jusqu'à ce que les CRS s'interposent et renvoient chacun chez soi.
    Bilan : aucun blessé côté strasbourgeois et un bel exemple de la solidarité dans le groupe. La saison, à domicile, se termina par une belle fête au local, qui hélas nous ne le savions pas encore, sera notre dernière dans ce lieu.

  • PARIS - RCS
    Pour le dernier match de la saison c'est un bus qui prit le départ pour la capitale française. Arrivé au stade nous voulions faire comme d'habitude et nous brûlâmes deux torches pour fêter l'arrivée de nos joueurs sur la pelouse. Malheureusement nous étions à Paris et les deux ultras concernés se firent directement arrêté et emmené au commissariat. Le responsable du groupe (le vice-président) présent commença immédiatement des pourparlers avec les autorités en se portant garent des deux protagonistes.
    Pendant ce temps l'ambiance s'était refroidie et elle fut difficile durant toute la rencontre à relancer.
    Un des deux ultras fut relaché à la fin du match (il était mineur) mais le deuxième resta emprisonné. Nous avons immédiatement fait une quête (500 Francs) dans le bus pour lui payer le train du retour et quelques gars étaient prêts à passer la nuit sur Paris pour attendre sa sortie mais cela ne se fit pas pour diverses raisons. L'ultra s'est prit une interdiction de stade avec sursis et cinq cent francs d'amendes qui fut vite rembourser (ainsi que tous les frais de déplacements) par une collecte dans le virage lors d'un match de la saison 97/98.
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