Kritik : Révolution Orange
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Nous reprenons la critique des autres fanzines français par celui d’un des groupes les plus controversé : Révolution Orange des South Winners.
A ce jour 48 numéros sont parus, pour ce fanzine qui est distribué gratuitement (chose unique en France) à tous les membres South Winners. En effet, comme pour les gadgets, le fanzine est réservé uniquement au possesseur de la carte de membre ce qui limite le tirage à 100 exemplaires environ.
Le premier numéro est sortit en septembre 1993 et ne comportait qu’une feuille A4 pliée en deux. Cela sera la constante pour les 25 premiers numéros (2 ans de parution), où le fanzine ressemblera plus à une feuille de choux qu’à un fanzine (ne dépassant que rarement 12 pages). On retrouvait uniquement dans le fanzine un édito, des news et surtout une chronique historique sur la ville de Marseille depuis sa fondation par des Grecs. Le tout était agrémenté de dessins représentant les symboles et l’idéologie Winners. On peut remarquer que ses dessins y compris les couvertures sont d’une grande richesse et d’une grande diversité qui font que Révolution Orange est un fanzine très imprégné dans le domaine artistique (comme les South Winners en général). Le dessinateur des Winners à l’époque créera par la suite un fanzine nommé Tribune Dessinée dont le concept était la présentation des autres groupes sous un angle artistique. On peut également noter, quelques articles politiques (notamment lors des périodes d’élections) développement l’idéologie du groupe (anti-fascisme, anarchie, extrême-gauche en général).
Par la suite, la pagination s’étoffe (on dépasse quelquefois les 30 pages) et on voit apparaître d'autres types d'articles. Ainsi des résumés de match (domicile et déplacement), plusieurs bilans (du groupe et du fanzine), le courrier des lecteurs, des paroles de chants et surtout des billets d’humeur sur le club ou toujours la politique. Chaque numéro de Révolution Orange consacre au minimum un article sur le club, les joueurs, les dirigeants et les relations que cela engendre. Il y a toujours quelque chose qui déplaît aux South Winners avec comme constante générale, le manque de combativité des joueurs sur le terrain et le manque d’amour de Marseille pour les dirigeants. C’est un particularisme marseillais, car on retrouve ce genre d’articles également dans le « fanzine-magazine » du CU84. Le sentiment de « victivisme » déjà présent chez les Ultras en général et surdéveloppé à Marseille en particulier. Les South Winners donnent l’impression à travers leurs articles d’être persécutés par des mauvais joueurs et des méchants dirigeants. Le dessinateur a changé par la suite, mais la qualité des illustrations (notamment des couvertures) est toujours égale. Depuis le numéro 40 environ le fanzine à donc gagné en pagination et le contenu semble s’être stabilisé également (ce qui n’était pas le cas auparavant), au point que Révolution Orange ressemble actuellement à un fanzine traditionnel. Mis à part les dessins et les quelques articles politiquement « colorisé » on retrouve dedans, les éléments de base. Petit regret tout de même, on n’apprend pas grand-chose sur le groupe au contraire de la vie du club, dont on connaît la moindre petite anecdote sur les dirigeants et les joueurs. Cela doit sans doute tenir au fait que le fanzine est réservé aux membres actifs du groupe et également à la volonté d’autarcie de celui-ci.
Si vous souhaitez voir des numéros de Révolution Orange cela est difficile on vous l’a dit, mais cela est possible sur Internet. En effet, ils sont en libre consultation sur le site du groupe (voir liens) |
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