Kaos on the road : Troyes
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Deuxième déplacement de la saison et deuxième vendredi. Malgré nous décidons d’organiser nous-mêmes un bus pour ce déplacement assez proche. Résultat, 32 inscrits qui durent débourser 80 Frs de plus que pour le déplacement C.C.S (un bus complet) mais qui n’ont pas eu a supporter les mastres habituels. On passage merci pour la solidarité que vous avez montré en payant un supplément de 10 Frs pour éviter que le groupe éponge la perte financière.
Nous retrouvons donc notre compagnie de bus et notre chauffeur attitré pour ce voyage en terre champenoise. Une fois n’est pas coutume nous partons avec seulement 10 minutes de retard sur l’horaire prévu et le bus CCS qui lui en a profité pour se faire attendre au moins une demi-heure.
Le temps est beau, les canettes fraîches et les alcools variés. On trouvera notamment du Kalimuxto (mélange « coca-vin » cher à nos amis bordelais), du crément et de l’alcool de bûcheron pour les hommes qui en ont. Le voyage aller se passe à merveille et nous rattrapons le bus CCS à une aire de repos à Toul. Nous en profitons illico pour le dépasser et ne plus le revoir jusqu’à une demi-heure du coup d’envoi au stade. Nous arrivons pénard à Troyes sur les coups de 18h. Une compagnie de CRS nous escorte jusqu’à l’entrée de la caisse visiteur où nous achetons nos billets (ce sont les plus beaux billets que j’ai jamais vu, avec une photo de l’équipe imprimée et tout le toutim). Fred a ramené sont énorme sucette (40 centimètres de haut) qu’il a reçu à son anniversaire et il la passera sans problème à la fouille. D’ailleurs tout passera sans problème à la fouille (nos deux torches et la chlorate « atomique » des membres de la Section Furet venu en J9 que nous avons rejoint à la porte du stade). Nous prenons alors possession de notre tribune (double étage s’il vous plait), copie conforme de celle d’Auxerre. D’ailleurs tout le stade est la réplique presque parfaite du stade de l’Abbé Deschamp. Nous sommes les premiers supporters visiteurs à « tester » la nouvelle cage qui offre ma foi un point de vue assez bon sur le terrain. Le bus CCS nous rejoindra juste avant le début du match, ainsi que plusieurs voitures particulières, si bien que ce seront une centaine de strasbourgeois qui encourageront les bleus et blancs. Un journaliste du magazine « Allez Racing » (en fait le programme distribué gratuitement à la Meinau avant les rencontres) nous interviewera et quelques photos seront prises. Il est à noter qu’avec Tabatha notre poupée gonflable et nos lunettes éclipses sur le nez nous avions fière allure.
A l’entrée des équipes sur le terrain, nous cramons une de nos deux torches et nous déployons une petite dizaine d’étendards. Les furets mettent le feu à leur chlorate dont le champignon atomique qui s’élève dans le ciel fit hurler les spectateurs troyens. Le rendu est magnifique sur les photos. Nos deux capos debout sur la barre, nous commençons le match assez fort. Il faut dire que l’opposition est plutôt faible. Deux mini-kop situé à l’extrême gauche de leur tribune et de plus séparé par un étage. Moins de 100 personnes en tout et une ambiance vraiment faible. Nous n’avons aucun mal à nous faire entendre et pour une fois cela fait plaisir de réellement dominer à l’extérieur. La prestation de l’équipe est incompréhensible et nous nous retrouvons mené à la pause. Le temps de tester la connerie des stewards du RCS venu dans le bus CCS et en voitures particulières ( ?!) et la seconde mi-temps reprend.
Nos chants sont toujours puissants, mais sur le terrain, l’équipe s’enlise de plus en plus jusqu’à la tête rageuse de Echouafni qui après avoir marqué se précipite devant nous. Notre deuxième torche flambe et un steward du RCS repère l’UB90 auteur de cet acte « terrible ». La fin de match est plus que décevante puisque nous nous inclinons à 5 minutes de la fin sans que cela puisse être considéré comme un vol. nous débâchons et nous nous apprêtons à quitter le stade quand la police arrête l’UB90 coupable d’avoir cramé la deuxième torche. La police a agit sur dénonciation du steward du RCS que malheureusement nous commençons à bien connaître. Nous restons solidaires et nous refusons de retourner dans le bus sans lui. La police vérifiera son identité et son casier et le relâchera finalement. La tension avec les stewards est encore montée d’un cran avec cette histoire. Nous prenons alors tranquillement la direction de Strasbourg. A la caisse d’entrée sur l’autoroute, le chauffeur de la compagnie de bus du CCS fera une marche arrière manquant d’emboutir notre bus à notre stupéfaction général. Un nouveau chant (insultant évidemment) fera alors son apparition. Le summum viendra au premier arrêt où nous accueillons le deuxième bus avec ce chant. Le bus des joueurs s’arrêtera également sur cette aire de repos mais ils ne descendirent pas de leur car (peur de quoi ?).
Le reste du trajet fut marqué par Fred qui, tel bouddha sous son arbre ou Yoda avec Luke Skywalker, réunira la nouvelle génération des membres du groupe pour leur raconter les exploits d’antan. La sagesse du vieux s’est exprimée et les « p’tits nouveaux » ont beaucoup appris. Sa mémoire faisait quelque fois défaut heureusement un ou deux anciens encore présents étaient là pour l’aider dans cette tâche. Si bien que le voyage retour se passa finalement assez vite et que nous nous retrouvons vers 3h30 aux portes de Strasbourg. Notre chauffeur en profita alors pour nous faire le « Strasbourg by night ». Au programme, la gare et le quai Pasteur où nous pûmes admirer les autres attraits des pays de l’Est, mis à part la Vodka et les athlètes dopés. Le temps de ranger le matos, et nous pouvons rentrer chez nous nous profiter d’une nuit bien méritée. Encore une défaite au compteur en déplacement, mais une bonne prestation des 32 Ultras présents. |
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