Kaos on the road : Bergheim
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La trêve estivale est toujours l’occasion pour nous les Ultras, qui critiquont sans cesse de joueurs pour leur football trop faible à notre goût, de faire nos preuves dans ce sport que nous aimons regarder mais également pratiquer.
Cette année après 3 ans d’absences et sous l’impulsion d’un membre habitant le village nous sommes retournés participer au tournoi de foot de Bergheim charment petit village à côté de Ribeauvillé dans le Haut-Rhin. Eh oui comme quoi nous ne sommes pas toujours médisant quand il s’agit du Haut-Rhin, bon après Colmar là cela devient vraiment louche quand même.
Ce tournoi se déroulant sur deux jours, nous avons donc du prévoir le gîte et le couvert, c’est à dire camping et barbecue, moyens financiers limités obligent. Le déplacement ne fut pas trop long mais assez complexe car des travaux autoroutiers nous firent faire un détour de plusieurs kilomètres. Le timing avant le premier match du tournoi à 13h30 était plutôt séré. Après avoir chercher le chemin du stade de Bergheim nous arrivons enfin en vue de la section Furet qui était sur place depuis pas mal de temps déjà. Il est 13h28. Autant vous dire que nous nous passerons de vestiaire pour nous changer et vite se rendre sur la pelouse pour notre premier match. N’étant pas encore très chaud nous nous inclinons 2-1. Le match suivant étant deux heures plus tard, nous en profitons pour monter nos tentes le long du terrain d’honneur du club de Bergheim.
Nous ne sommes pas les seul à camper puisque la section Furet à aussi amené son matos et que des jeunes du village font de même. Nous seront 12 UB90 durant les deux jours (certains succédèrent à d’autres) ainsi que la section Furet au grand complet – 1, c’est à dire 7 unités. Certains partent acheter de packs de ravitaillement et les autres terminent ce que l’on peut comparer à un campement de Yourtes mongoles. Il est temps pour la section Furet de faire ces preuves face à une équipe relativement solide. Malheureusement, la défaite est au bout du chemin comme pour tous les autres matchs de la journée chez les furets (mis à part une victoire par forfait peu glorieuse). De notre côté notre bilan à mi-tournoi et assez moyen : 3 victoires, et 3 défaites. Il est l’heure de mettre en place le barbecue pour le repas gargantuesque que nous avait préparé l’UB90 autochtone du village. Les furets viendront partager notre belle braise et boire le pack de l’amitié pour oublier toutes les défaites de la journée. La soirée commence ...
Notre espion local nous avait fait part de deux belles bâches s’ennuyant à mourir dans la campagne bergheimoise (NDC : je sais pas si cela se dit m’enfin ...). Nous nous empressons alors de former un commando pour tenter de les libérer, dicté en cela par notre esprit de justice et surtout par l’envie de refaire la bâche principale du groupe. L’opération s’annonce difficile et les éléments naturels sont contre nous (des orties de plus 1m50 de haut). De plus les bâches sont ligotées à un tas de bois à l’aide d’énormes morceaux de fil de fer que nous avons bien du mal à faire céder. Finalement, les deux bâches sont libérées au bout d’un énorme effort et sont entreposées dans la nouvelle voiture de Fred qui pleurnichent pour sa banquette arrière toute propre. Nous en profitons au passage pour piquer 3, 4 rondins de bois histoire de faire un petit feu de joie en rejoignant le campement.
Quand nous rentrons, nous nous apercevons que la section Furet a fait main basse sur notre stock de packs et qu’ils sont déjà bien en jambe pour la fin de soirée. Nous allumons notre feu et nous cherchons des réserves de bières éventuelles. Nous ne cherchons pas très loin puisque nos voisins (les jeunes du village) ont des caisses entières de bouteilles de 75 cl et pas mal d’alcool fort. L’opération qui a pour nom de code « Freundschaft » commence. Elle sera ternie par une jeune villageoise qui n’a pas apprécié que Hugo arrache un poteau en bois. Mais il était dit que cette fête se terminerait bien, puisque le gentil Hugo remis tout en place même la villageoise. Nos nouveaux amis nous offrent à boire à profusion et nous en profitons pour refaire nos stocks de bière. On notera au passage une jeune fille qui se sentira pas très bien (proche du coma éthylique quand même) mais qui retrouvera ses esprits le lendemain matin d’une façon spectaculaire. Après la boisson, la nourriture. Nous profitons de notre magnifique feu de camp pour faire griller la dizaine de merguez restante en la possession des furets. De plus Daniel (l’homme jamais pris au dépourvus), mit en route le réchaud et les filles nous cuisinèrent de magnifiques pâtes à la sauce tomate à 3h du matin. La fin de soirée arrive et les quelques rescapés relèveront Virgile à 5h du matin sur le terrain à côté du poteau de corner. Olivier ne rentrera même pas dans la tente et dormira au coin du feu.
7h ............ debout la dedans......... tel est le cri que les premiers Ultras affligeront à la section Furet qui nous déçus sur ce coup là. Ils disent qu’ils ne sont jamais fatigués, mais force est de constater que ce n’est pas vrai. Avec deux belles heures de sommeil au compteur, et bien ils sont fatigués. Pitoyable. L’heure de la douche arrive et il faut parlementer longtemps avant que l’on nous autorise à pouvoir pénétrer dans les vestiaires. Le renouvellement des effectifs à lieu. On saluera donc la venue de Séverine dans l’équipe UB90 et celle de Julien (de la célèbre section Colmar) dans l’équipe des furets. L’apport de Julien ne modifiera pas beaucoup le rendement des furets qui finiront quand même par gagner un match au cours de la première journée. Julien jouera d’ailleurs avec les deux équipes ce qui prouve sa motivation et surtout le fait que lui n’ait pas vécu notre difficile nuit.
Le choc, le sommet, que dis-je le derby à eu lieu à 11h30 le dimanche matin. Match UB90/Furet. Il était d’abord prévu de faire l’apéritif dans le rond central mais finalement le match a été acheté par les deux équipes. Nous convenons d’un match nul, ce qui se fera rapidement. En effet, après l’ouverture du score par les furets, nous revenons à la marque bien que Daniel (le gardien des furets) mis tout en œuvre pour essayer de nous rouler et d’emporter la mise. Une fois le score de parité acquis nous jouons à la passe à dix devant les yeux d’un arbitre un peu décontenancé. Après le barbecue de midi, nous reprenons le tournoi gentiment. Un magnifique orage rendra les terrains quasiment impraticable et bien boueux (NDC : n’est ce pas Hugo ?) et les deux équipes finissent en roue libre. Les furets termineront 25 ème du tournoi et les UB90 15 ème ce qui est pas mal quand on sait qu’il y avait 32 équipes inscrites. De plus le prix du fair-play viendra récompensé notre équipe (une fois n’est pas coutume) à notre plus grande surprise. L’orage reprenant nous prenons rapidement le chemin vers Strasbourg et chargeons l’indigène local UB90 de récupérer notre trophé gagné à la sueur de notre front (NDC : et plus que cela, puisque qu’un coup de coude dans mon nez le fit saigner lors du dernier match du tournoi).
En conclusion, un super week-end de délire, deux belles bâches et les bons souvenirs d’une nuit vraiment très agités. Nous reviendrons sûrement l’année prochaine. Alors si vous êtes intéressé vous savez où vous renseigner. |
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