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Kaos on the road : Guingamp

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Dernier espoir de sauver une saison catastrophique sur tous les plans, la coupe de France tombait à pique pour remotiver les troupes.

C’est ainsi que 40 strasbourgeois se donnèrent rendez-vous en ce samedi matin pour goutter à l’aventure. Parmi eux, une huitaine de gais lurons s’en allant en chantant traverser les chemins de la Gaule. Visiblement, tout le monde y croit, ce qui est de bon augure pour la suite des événements. Faut-il préciser que très vite les corps commencent à souffrir de substances houbloniques et que même ce cher Olivier, qui pourtant fit la résolution de ne plus boire d’alcool à l’An Neuf, ne put s’empêcher de trinquer avec la collectivité. Après plusieurs haltes, l’heure de la sieste est venue, histoire d’être en forme pour le soir. Au réveil, de douces chansons ayant accompagné notre enfance nous aiderons à combattre l’ennui. Passé les quelques hallucinations de Philippe voyant des maisons en forme de soucoupes volantes (mais oui ! Et après les marmottes, elles emballent le chocolat dans le papier d’alu), voici qu’arrive la terre promise.

Après avoir fait 18 fois le tour du fort, le chauffeur libère enfin la horde assoiffée, qui après avoir fumé le calumet de la paix avec le grand manitou local, se lance à l’assaut du coeur du bourg persuadée que c’est la cœur que se trouve la fontaine de jouvence. L’arrivée au repaire ennemi ne passe pas inaperçue puisqu'accueillie par des tirades d’artifices (NDC : des torches quoi). Deux espions sont envoyés à la fontaine. Leur mission ? Estimer les forces en présence, s’assurer que la fontaine n’est pas tarie et surtout trouver une sphère pour passer le temps. Mission à demi-satisfaite puisque les forces ne sont pas très vives, un seul garde assurant la protection du site ; la fontaine pouvant assurer notre soif ; malheureusement point de sphère à l’horizon. La troupe devra donc patienter avec du jus de houblon. Le temps passe joyeusement puisque moquerie, rôts et autres hurlements agrémenterons la fin d’après-midi. Le grand chef de la troupe voyant que ces acolytes commencent à perdre patience, décide alors de diriger les hommes vers le lieu de la bataille. Plus tard, bien plus tard, le campement est dressé au sein même du fort ennemi. Agitant fièrement bannières et oriflammes aux couleurs de leur chère contrée, les hommes attendent patiemment le début des hostilités.

Malheureusement, les villageois adverses avaient appelé leurs familles en renfort, ce qui annonça une bataille à 15000 contre 40, qui déjà, paraît perdue. Ne renonçant devant rien, nos 40 valeureux guerriers s’obstinent à vouloir guerroyer en lançant des cris de guerre, bien vite étouffer par les clameurs des locaux. Là, tout le monde se rend à l’évidence, le combat est vain, mais 10 soldats fiers de leurs couleurs décident de faire front. Dans la cour du fort se déroule un attirant spectacle opposant deux clans parés des couleurs des deux contrés. Médusés par le spectacle, l’assistance oublie sa haine et se manifeste par des vivas à l’attention de ceux qui seront fait héros dès qu’ils auront mis en déroute les couleurs adverses. Mais décidément, les dieux n’étaient vraiment pas avec ceux qui venaient de cette lointaine contrée appelée Alsace. A tous les niveaux, les représentants des bleus et blancs étaient largement dominés par leurs rivaux, qui finalement n’avaient rien de redoutable. Malheureusement, le cours de l’histoire ne changera point et ce sont donc nos lutteurs qui devront quitter la scène tête basse.

Le clan, lève alors le campement, déçu, car battu à tous les niveaux, alors qu’ils avaient espoir de faire de ce périple, une quête du Saint Graal.
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