Kaos on the road : Glasgow
 Retour au fanzine
Oyé, Oyé bonnes gens du quart de virage, venez prendre connaissance de l’odyssée mémorable de 50 jeunes (et moins jeunes) strasbourgeois partis pour la lointaine et barbare Ecosse.
Prélude :
Strasbourg - Glasgow, 2700 km aller - retour + 2 traversées en ferry, et 3 jours de voyage. « Et si on prenait l’avion ? » demande le candide petit strasbourgeois (NDC : A relire Candide de Voltaire pour parfaire votre culture générale). « 2500 à 3500 Frs » lui répond l’écho guttural des fourbes et traîtres compagnies d’aviation. « Et si on prenait le bus finalement ? ».
Acte I :
Scène 1 : La scène se passe par un beau lundi de septembre de l’an de Grâce 1997, où 51 dingues du Racing, 3 bouteilles de Picon, 2 frères Rinner, 300 canettes (estimation SOFRES), 2 chauffeurs, 3 vachettes, une horloge louis XVI et un camembert bien fait embarquent pour Glasgow pour la modique somme de 750 Frs. La population du bus est exceptionnellement hétéroclite avec 1/3 « vieille garde CCS, Meinau Boys et assimilés », 1/3 UB90 et 1/3 de sans - papiers.
Scène 2 : Strasbourg - Calais (atteint vers 20 h). Sans histoire, apéritif dans tous les sens du terme.
Scène 3 : Calais - Douvre, 1 h 30 mn de traversée, remake réussi de « la croisière s’amuse » by night. Une première pour le groupe qui découvre un nouveau moyen de locomotion. Avantages : le duty - free, moyen original. Inconvénient : incompatible avec la boisson.
Scène 4 : Douvre - Glasgow, 700 km, étape de plaine favorables aux longues échappées solitaires. David s’échappe d’ailleurs du peloton maillot jaune mais est repris à hauteur de Newcastle par Matthieu Specht qui tient à conserver son maillot blanc à pois rouge ( NDC : c’est celui du meilleur grimpeur, mais qui a celui du meilleur descendeur ?). Arrivée groupée à Glasgow (vers 9 h), où Bertrand R. règle le sprint.
Acte II :
Scène 1 : De 9 h à 17 h, balade en ville pour la douzaine d’Ultras - touristes. Glasgow c’est moche, sale et gris. Visite (extérieur) de Celtic Park, un stade somptueux posé au milieu d’un quartier où règne une misère noire à peine croyable. Sinon pendant toute la journée, nous fûmes harcelés pas des autochtones qui selon leur équipe favorite, nous chambraient ou nous encourageaient. La palme revient à ce cantonnier, fan des Rangers, à qui nous avons demandé notre chemin et qui pour toute réponse nous embarque (à 12) dans sa camionnette au milieu des pelles et des bouquins de cul. Inimaginable en France. Autre monde également dans les boutiques (en ville) qui vendent des gadgets des 2 clubs et qui font passer la boutique du Racing pour une épicerie moscovite. Accrochez-vous pour la liste : qui veut du papier - peint Glasgow Rangers ? Une couette Celtic FC ? Un vélo ou un tapis de sol Rangers ? Une sucette Celtic alors ?...
Scène 2 : Nous arrivons à Ibrox Park vers 17 h. Encore un stade splendide, ultramoderne mais dont on a conservé les fameux tourniquets en bois à l’entrée de chaque tribune. A l’intérieur rien à dire sur notre emplacement : 50 places couvertes, assises c’est vrai mais sans grillage et à 3 mètres de la ligne de jeu, le rêve !! Par contre tout ceci à un prix : 180 Frs le billet. Interdiction de se lever, de fumer (!), de prendre des photos (!), exception tout de même pour notre secteur, mais par contre nous devons rester en haut de la tribune.
Scène 3 : Là c’est inracontable, voire inénarrable !! Pour l’ambiance comme pour l’émotion du résultat. Voir toutes ces tribunes se lever, chanter .... et se rasseoir, même s’il est vrai que les chants sont peu nombreux et un peu court. A la fin du match, la moitié des joueurs vient nous saluer et seul M’Ghoghi nous jette son maillot (NDC : David, il est pas un peu trop petit le maillot pour toi ?). Bref inoubliable.
Acte III :
L’acte III est très médiocre car les acteurs ont beau être exceptionnels, ils sont très fatigués, ils mélangent les scènes qui sont pourtant des classiques, ils échangent leurs rôles et bafouillent. Bref le retour est long, mais chacun peut y savourer les grands moments qu’ont vécu le club ... et le groupe. Rendez-vous à Anfield. |
|
