Ayant décidé de faire du social, nous (couille de loup et votre humble narrateur : le NB impossible à caser) avons enfin accepté d'accompagner le rital dans sa patrie d'origine "le frioul" (NDC : Friuli en fait) en Italie adriatique. Officiellement nous y allions pour donner des cadeaux de Noël a sa famille mais officieusement c'était pour assister à Udinese - Bologne en compagnie des Nord Kaos.
Le voyage aller se fit naturellement : le rital qui roule, votre humble narrateur qui se force à rester éveillé pour soutenir le conducteur et couille de loup qui fantasme sur des moules bien baveuses en faisant des petits clapotis suggestifs avec ses lèvres craquantes. Je passe sur l'installation dans la cabane du village perdu du rital pour passer directement au match.
Le stade étant situé au milieu du complexe autoroutier nous fûmes rapidement sur les lieux. Les NK (Simone en tête) nous accueillirent à bras ouverts et bières dans les mains pour nous fournir les billets d’entrée dans leur tribune. Un petit topo sur la tribune d’Udine : le groupe central et historique sont les Hooligans Teddy Boys qui sont assez politisés à droite (comme toute la tribune d’ailleurs) et qui se font plus remarquer dans la rubrique faits divers (d’ailleurs ils ne bâchent pas le nom du groupe mais simplement « Hooligans » (NDC : sauf en déplacement)). D’après Simone leurs meneurs se shootent à la coke et ils ont une mentalité assez spéciale. Les autres groupes sont les « Ultras » et les « Nord Kaos »(groupe le plus actif de la tribune) et d’autres dont je ne me souviens plus le nom. Ce sont les capos Teddy Boys qui dirigent la manœuvre dans la tribune mais il faut aussi dire que le meneur NK s‘était vu interdire de stade juste le match précédent.
La tribune pouvait contenir 10 000 personnes mais fait rare elle n’était pas entièrement remplie ; la date du match (23 décembre) y étant sûrement pour beaucoup. L’ambiance fut italienne : torches, chants italiens ou on n’arrivait à suivre qu’avec les syllabes, pétards assez gros pour éclater la tête de la Viennot plutôt que seulement lui abîmer les tympans. Et bien sur la faune présente ressemblait assez à notre rital du groupe c’est à dire frimeur, grande gueule, lunettes de soleil, deux trois chants pendant tout le match, bref un vrai Sylvain par excellence. Néanmoins comme il y en avait six mille comme ça, cela donnait quand même un rendu appréciable assez impressionnant pour nous pauvres français habituels témoins des ambiances à la Mulhousienne mais assez moyen niveau italien : affaire de culture ...
Du coté de Bologne environ 500 gars étaient présents (essentiellement des « Mods ») et ils mirent une ambiance plus que moyenne : le score du match (3-1 pour les locaux) ne les arrangeant en rien. A noter qu’une amitié existe entre les « Mods » et les « Teddy Boys » : un tour d’honneur fut effectué entre les meneurs des deux groupes et l’après match promettait d’être arrosé.
Le nôtre le fut aussi mais dans les bars Italiens puis dans une boite ou Dany mit en exergue ses talents de séducteur pour enfin bouffer de la moule au grand amusement de la galerie présente. La nuit se passa dans la cabane de Sylvain où nous nous réchauffâmes comme nous le pouvions. Le lendemain fut consacré à la visite du village (en résumé : y a rien à part des maisons vides l’hiver et au huitième plein l’été). Des visites chez les autochtones (faisant partie de la grande famille du rital) nous conforta dans l’idée que c’était vraiment un coin pourri. Si tu veux manger, il faut fabriquer ta nourriture et pour boire idem. Une seule chose d’intéressante : Sylvain nous présenta la femme qui l’a dépucelé (la fille de la meilleure amie de sa mère) mais nous a rassuré sur son pouvoir de séduction : « tout le village lui est passé dessus, moi je n’étais que de passage ». Note du narrateur : elle possédait une belle croupe et son gamin était bien appétissant avec des fesses bien galbées. Le retour se fit sans problème à part une petite peur lorsque la police autrichienne a vérifié nos papiers à trois heures du matin alors que nous avions le coffre rempli a ras bord d’alcool.
Un grand merci à tous les Nord Kaos et notamment Simone qui nous ont si bien accueilli et tout payé (vous savez ce qu’il vous restera à faire lorsqu’ils viendront), à la famille de Sylvain qui nous a bien engraissé et abreuvé, à couille de loup qui nous a bien amusé, à la dépuceleuse de Sylvain qui nous a rendu la braguette un peu difforme l’espace d’un court instant (surtout son gamin qui avait la taille de main adéquate pour ...) et à Sylvain lui-même qui ............. Non, non pas lui, il ne le mérite pas, c’est qu’un rital. |