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Kaos on the road : Nancy

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Avant ce déplacement chez nos voisins de la division inférieure (enfin à ce moment là), la section NS s’est donnée rendez-vous au Flunch afin de remotiver les gars à la dérive. Malheureusement, les gars présents étaient tous parmi les plus motivés ce qui en soit est logique mais déplorable tout de même. Ainsi, Georges, Marco, Rico, Arnaud, Kenny, Bastia et moi-même nous réunissons autour d’un bon repas et de notre chef spirituel à tous, l’homme aux cheveux blonds (les quelque uns qui lui restent), Heidi (mon correcteur d’orthographe me suggère Heider !!!). Ce dernier nous montrera d’ailleurs sa capacité à manger comme un kosovard affamé, mais beaucoup moins proprement.

Ce sont donc 2 voitures qui prennent le départ pour la Meinau, chargés d’un tabouret récupéré chez Georges (???) et d’une bande d’Ultras légèrement excités, notamment dans la voiture d’Heidi où ils entament une danse étrange, sous les yeux effarés des passants. Le temps de constater la présence obligatoire des packs et des haribos et tout se monde embarque dans le bus, sans oublier de ne pas prendre la place de LeKost pour éviter qu’il ne chonchonne et n’aille pleurnicher chez un autre membre du bureau (NDC : j’en connais un qui va pas aimer). Malgré le fait que nous avons dut refuser du monde faute de place lors de l’inscription, il y avait encore 5 à 6 places de libre suite aux désistements de dernière minute. Un grand merci donc à ceux qui s’inscrivent et qui ne viennent pas sans prévenir de leur empêchement.

Après quelques bières et le passage en terre Lorraine, un moment insolite survient quand, sur un chemin boueux à côté de la nationale, un gars perd l’équilibre de sa moto et se plante en beauté sous les applaudissements et l’excitation de Roulian, qui se voit déjà remporter 10000 FRF à vidéo gag (fallait filmer Roulian). Mais ce n’est pas le moment fort de la journée car un peu plus loin, nous dépassons un camion... Haribo. Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai ressenti mais cela restera dans les annales de mes déplacements. On s’arrête ensuite à une station à quelques kilomètres de Nancy et là nous croisons le car de la New Elsass qui repart avec ses 11 personnes à bord (bonjour le coût du déplacement). Cet arrêt fut marqué par l’accueil relativement froid du gérant. Ce dernier, excédé par le pillage effectué par le CCS qui nous devançait, voulut nous interdire d’entrer (sauf les filles !). Si on voulait uriner, on devait y aller 2 par 2 en se tenant la main. Sur ce, il menaça d’appeler les gendarmes (au fait, le refus de servir des clients, c’est pas répréhensible ?) et nous glissa le mépris qu’il éprouvait pour les Alsaciens. Ne voulant pas batailler avec cet individu, nous sortons pour prendre des photos de groupe, cramer des torches et étaler nos ordures autour de cet établissement à l’accueil douteux. On en profite d’ailleurs pour vous rappeler que les torches doivent être cramées au stade et non pas dans les stations lors du voyage aller. A bon entendeur.....

Arrivés au stade, nous faisons un peu de sport (un mélange de rugby, de boxe, de foot et de ballon prisonnier) et Roulian (encore lui) parvient, d’un coup de pied magistral (NDC : une superbe reprise de volée), à botter en touche de telle sorte à ce que le ballon se retrouve dans l’enceinte du stade, mais pas nous. Nous nous dirigeons vers l’entrée, une torche flambe devant les stadiers et là c’est le pompon car quoi de plus débile pour aiguiser la fouille des CRS ? Par la suite nous bâchons dans un stade désert et on observe le second gros gadin de la journée. Un petit vieux se croûte la tronche dans une tribune assise et roule jusqu’en bas mais sans trop de mal finalement. Nous sommes rejoints par le CCS (pourtant partis 1h avant nous sur un trajet de 2h30), le nouveau groupe « New Elsass » (oui, celui qui organise des bus à ...11 !) et de nombreux indépendants, ce qui fait que nous estimerons notre effectif à 200. A l’échauffement les joueurs viennent nous saluer (bonne initiative !).

Le voile est déployé à l’entrée des joueurs accompagné d’étendards de drapeaux et de torches. Une torche sera enlevée par un stadier qui voulait la mettre sur le voile. Le stadier et la torche seront récupérés de justesse par notre président (voilà pourquoi on l’a choisi !!!) qui s’en prendra au malheureux gars, victime tout simplement de sa bêtise (le mot est faible). Les Snipers (qui ont bâchés pour une fois) ne font rien de particulier en début de match par contre ils sortiront quelques étendards marqués SN en début de seconde période pour un rendu acceptable. Niveau vocal par contre c’est le désert total. On n’a pas entendu les Snipers de tout le match. Le Collectif Nancéiens a essayé de bouger (même quand leur équipe était menée) mais sans arriver à déchaîner les passions.

Le match commence avec Chilavert sur le banc (depuis qu’il est sur le banc ben il a été refait à neuf !!!) et l’équipe Strasbourgeoise domine comme jamais ce qui n’est pas spécialement dur quand on sait que rares sont les matches où elle domine. L’ambiance sera très bonne au cours du premier quart d’heure et de la tribune fusent des chants en l’honneur de Diego Garay, et Vin Chaud en profite pour imiter le cri devenu célèbre à savoir celui du prédator. Après le but de Bertin, l’ambiance baissa d’un cran assez bizarrement chez nous du sûrement à l’accès à une dimension parallèle et une rupture du continuum espace temps qui nous a perturbé. En bref de notre coté, il y a eu de très bonnes séquences et d’autres moyennes. Une prestation assez bonne dans l’ensemble mais le sentiment qu’on aurait pu mieux faire.

Ljuboja doubla la mise et Nancy marqua dans les arrêts de jeu par Fouret (et non, pas Furet, Jack...). Nous grimpons sur le grillage pour célébrer cette victoire pas volée, denrée rare chez nous. L’équipe nous salue une deuxième fois, Ljuboja et Martins offrent leur maillot et Eggiman nous montre son T-shirt Prédator qu’il porte toujours sur lui. Des mastres amers nous envoient des traditionnelles insultes ( « Strasbourg en D2 ») ainsi que l’inédit « suceurs de messins » ( sic !). Aux allusions sur les faux passeports nous répliquons par une hymne à la gloire de Diego Garay et un concerto de cris du Prédator orchestré par Vin Chaud leur rabattit le clapet.

Le retour se fait ainsi dans la joie et la bonne humeur (avec une super tempête de neige), et Joël, particulièrement gai (oh le vilain jeu de mot), participe avec tout l’arrière du bus, aux chants résolument Italiens mais après tout la culture ultra ne vient-elle pas de ce pays ? C’est ainsi que se crées 2 nouveaux chants, plus un spécialement pour Jean-Sébastien (on est tous allé à Bastia, sauf chonchon). Vin Chaud nous expliqua ses théories sur les prédators qui se mettent en boule entre les boules ainsi que sur les cris d’orgasmes du prédator femelle ( « la prédateuse »). On s’arrête à la même station que l’aller et nous découvrons le comité d’accueil : deux camionnettes et une voiture de gendarmes. A priori, ils étaient là car quelqu’un aurait menacé lors du voyage aller que lors du retour on péterait toute la station. Cela ne nous empêche pas trop de faire nos achats mais quand même on aurait préféré être plus tranquille.

De retour à Strasbourg, chacun se dirige de son côté, sous une neige qui me fera peiner les derniers kilomètres restant jusque chez moi, mais ce sera vite oublié, car pour une fois la victoire est là. C’est si bon de s’endormir sur une victoire...
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