Pour le deuxième déplacement le plus proche de la saison après Metz, on assiste à une forte mobilisation strasbourgeoise (vu les résultats de l’équipe) pour ce petit périple dans les Ardennes. Au départ de Strasbourg : un bus remplit 100% UB90, un bus remplit avec les Blues Pirates, Les Phönix Sons, les Kampftrinker, etc ... et un bus CCS pas tout à fait remplit. Bref avec les quelques particuliers venus en voiture, nous arrivons à peu plus de 150 strasbourgeois présents au stade.
Nous avons décidé de rouler en compagnie de bus venu d’Allemagne pour continuer les bonnes relations qui ont lieu depuis le début de la saison. Petit problème logistique, la vétusté du bus ainsi que le poids des occupants handicape énormément le bus allemand qui a beaucoup de peine pour nous suivre dans les montées. Dans notre bus une très bonne ambiance c’est installée. Un mur de pack de bière a été érigé au milieu du bus et coupe celui-ci en deux comme au bon vieux temps du Berlin d’avant 1989. A l’arrière on retrouve une bonne partie de la Vieille Garde avec sa propre musique (traditionnel et intégriste du Rock français) et plus à l’avant les New Spirit avec leurs délires (pogo et autres) mais un point commun nous relie, la consommation d’alcool en tout genre. Évidemment de la bière mais également une drôle de mixture fabriqué par le Bayonnais, de l’alcool fort, du pastis bref un joyeux mélange. Le temps de s’arrêter à une station avec l’autre bus et de faire quelques courses (c’était bientôt la période de noël) et nous sommes repartit direction le Luxembourg. L’ambiance est toujours aussi bonne et Dany commence à fantasmer sur le fameux « coup de l’armoire bretonne » par encore aussi célèbre que la « tempête dans le trou » mais son heure viendra. On arrive assez tôt à Sedan et Jo se rencarde pour acheter les places de stade.
On sort du bus et les stadiers nous bloquent un moment tandis que les allemands qui sont un peu plus loin sont également bloqué par des stewards. Nous recevons nos billets et nous voulons rentrer. Les stewards veulent nous en empêcher alors nous les enlevons (gentiment) de notre chemin pour aller rejoindre les allemands qui ont fait de même avec leurs stewards (ca commence bien). Là impossible de rentrer dans la tribune car soit disant le match risque d’être remis. On n'y croit pas une seule seconde d’autant que les spectateurs sedannais, eux, ont accès au stade. Après un 1/4 d’heure d’attente, il est temps pour nous de prendre possession de notre tribune qui rendra nostalgique nombreux d’entre-nous tant la ressemblance avec notre ancien 1/4 de virage est flagrante. Un bon bâchage de notre part et on prépare le spectacle pendant que le photographe et le caméraman prennent position en contrebas de notre tribune.
Au coup d’envoi, nous cramons 4 torches et nous sortons quelques dizaines d’étendards accompagnés de grands drapeaux. Les Phönix Sons sortent un voile, crament quelques torches et de la chlorate. Le rendu est superbe. Au passage on remarquera quelques étendards et drapeaux des Phönix tous aussi superbes les uns que les autres. La première mi-temps est excellente vocalement. On commence même le match torses nus (sur initiative des allemands) avant de se rhabiller à cause du frima local (on est proche de 0°). Bonne cohésion entre les différents groupes notamment sur le fameux Humba qui sera fait par nos Capo et par le célèbrissime « tête d’enclume » des Phönix qui a une voix d’outre-tombe assez impressionnante. Sur le terrain, l’équipe domine de la tête et des épaules mais est incapable (NDC : ca c’est vraiment le mot) de mettre un but. Tournant de la rencontre : penalty injustifié pour Sedan. Quelques sedannais commence à nous insulter à travers le grillage (notamment les allemands en les traitant entre autre de « nazis » ce qui est pas très sympa vous en conviendrez). Il faut préciser que comme le stade est en construction, nous nous situons dans une tribune jouxtant celle du Kop sedannais. Par la suite tout va très vite : les Allemands chargent le grillage et commencent à escalader celui-ci (un filet grillagé nous sépare encore des sedannais), nous les suivons de près. Quelques crachats et jet de coca de la part des sedannais venu nous défier (notamment la quinzaine de terribles bulldogs sedannais). On voit très vite que nous ne pouvons pas espérer passer de l’autre côté jusqu’au moment où quelqu’un arrive à arracher le début du filet. Tout le monde s’y met et celui est éventré sur plusieurs mètres. Quelques-uns escaladent et distribuent des baffes pendant que d’autres balancent tout ce qu’ils trouvent. A ce moment arrive la cavalerie (CRS) qui font le ménage et filme allégrement tous les mecs de la tribune. On passage, on se prend quelques piles et autres projectiles venant de la tribune au-dessus de nous. Une rumeur court comme quoi il y aurait quatre arrestations à la fin du match mais il n’y eu rien du tout. La mi-temps calme tout le monde mais le cœur n’y est plus. On est mené après un penalty volé et l’ambiance est délétère dans ce stade et une fois de plus l’équipe est menée après une bonne prestation. En début de deuxième mi-temps les Phönix crament encore une torche devant les CRS (qui ne disent rien). L’ambiance est devenue franchement médiocre de notre côté et inexistante ou presque côté allemand. Le match s’achève calmement avec une nouvelle défaite malgré des occases énormes en seconde période. On sort de la tribune et on patiente tranquillement dans la coursive, c’est l’occasion de lancer quelques petits chants et d’avoir un combat de cris entre Vin Chaud (et son célèbre cri du Prédator) et Tête d’enclume (avec sa voix caillouteuse). Il est temps pour nous de rentrer dans nos pénates.
Sur la route du retour nous tombons dans une tempête de neige ce qui nous occasionne quelques frayeurs. On organise un grand débat sur le foutre au fond du bus et Dany veut remplir la bouche de Chamat avec de la mie de pain (peine perdue). Le retour est finalement assez calme mais au vu du match c’est tout à fait compréhensible. Encore un match de perdu malgré une bonne mobilisation des supporters du Racing (français ou allemands). |