Avant la honteuse déculottée nantaise, quelle meilleure idée que d’aller assister la veille à un vrai match de football, tant sur le terrain que dans les tribunes, PSG-OM étant toujours un match particulier. C’est donc à quatre (Fred, George, Heidi et Kibitz) que nous quittons l’Alsace aux premières lueurs du jour, pour débarquer devant le Parc des Princes dès 11h.
Le secteur est tranquille, et nous pouvons aller boire les premières bières avec notre contact Boys, qui pouvait entrer et sortir du stade comme bon lui semblait (pas chiants les stadiers !). Plusieurs Boys viendront d’ailleurs nous voir au cours de l’après-midi. Celle-ci aurait du être passée à tourner autour du Parc et à boire des bières, mais c’était sans compter sur Heidi et Fred, le premier parce qu’il abuse toujours trop des bières et qu’il est vite malade, le second n’arrêtant pas de se plaindre parce qu’il est fatigué ou qu’il valait mieux arrêter de se balader pour des raisons de sécurité. Bref, vu l’état des troupes, on finit par passer une partie de l’après-midi au McDo du coin, ce qui valait bien la peine de s’être levé à 5h du matin ! ! Heureusement, vers 17h30, on réussit à convaincre l’alcoolo-malade et l’emmerdeur-fainéant de bouger et on rejoint une centaine de personnes rassemblées devant un café pour s’imprégner de l’avant-match. Des slogans fusent, quelques canettes sont lancées, quelques gadgets (maillot et écharpe) à l’effigie de l’OM sont brûlés, mais rien de bien méchant, le tout sous l’œil de CRS armés et casqués. On apprendra qu’environ 200 gars ont bougé vers les Marseillais , mais pour nous il est temps de rejoindre la mythique tribune Boulogne, et, toujours flanqués de notre Boys, on n’a même pas à faire la queue (comme quoi, il faut toujours être bien accompagné...).
La fouille n’est pas très poussée, et on peut monter pour accéder à la tribune des Boys. Le temps de rencontrer tout le monde, les corres et les connaissances Internet, de faire quelques emplettes à la table (peu fournie en gadgets ce soir là, mais très bien organisée), les premiers chants fusent (Kooooop of Boulogne !) et les supporters marseillais, qui ont le mérite de réveiller le Parc, font leur apparition sous les applaudissements et les messages de fraternité que vous pouvez imaginer, les CRS stationnant déjà sur la pelouse au cas où. A 20h40, c’est la méga-panique ! En effet, à Auteuil comme à Boulogne, les tifos ont été lancés trop tôt, et tandis qu’en face l’impressionnant voile (un magicien) attend pour être totalement sorti, à Boulogne, le tifo (larges bandes de tissus, bleu-blanc-rouge, avec le Bull Dog au milieu) tiendra 4 minutes durant jusqu’à l’entrée des joueurs !!
Durant le match, l’ambiance est certes inconstante, mais assez bonne (on nous a dit que c’était moyen ), même si la coordination Auteuil – Boulogne a encore besoin de pas mal d’entraînement pour certains canons. On peut souligner l’excellent travail du capo des Boys. On vous laisse imaginer les explosions de joie sur les buts parisiens (en bas, plusieurs finissent dans la fosse !). Côté marseillais, après avoir allumé une bonne dizaine de torches, ça avait l’air de bouger durant le match, mais après les buts, c’était fini. On peut encore relever que plusieurs banderoles ont été déployées par les Tigris (« Pour un football plus propre, Marseille indépendante », « Au pays des putes, vous serez à jamais les reines », et surtout « Dépé, la came c’est plus fort que toi »), et plusieurs torches seront cramées à Boulogne comme à Auteuil (notamment Supras).
Après le coup de sifflet final, les chants puissants retentissent (et notamment une belle Marseillaise) encore quelques minutes, tandis que le parcage marseillais ressemble à un cimetière. On finit au pub avec les Boys, avant de regagner nos pénates au petit matin... |