Kaos on the road : Toulouse
Retour au fanzine
Pour le déplacement le plus long de la saison (venant juste après Guingamp qui était déjà pas mal non plus), une nouvelle coup de tonnerre arrive au courant de la semaine, Chilavert a signé au Racing. Bien avant cette nouvelle nous avions déjà prévu notre déplacement qui, vu le prix des bus et des J9 pour cette destination, ne pouvait se faire qu’en voiture particulière. Nous partons finalement à 3 voitures (15 personnes) plus 4 courageux qui partiront en train pour un périple de plus de 14 heures pour leur voyage aller. Le départ des voitures est fixé à 6h du matin.
Le déplacement en voiture :
Rapidement nous démarrons pour chercher Jean-Marc à côté de Colmar et procéder aux premiers transferts dans les voitures. On trouve évidemment Joël (vous savez celui à la sexualité déviante) au commande de la première voiture, avec à son bord Céline (pour une première), George, Yves et Lekost qui au passage prend quelques cours de conduite « grande-vitesse » qu’il mettra à profit lors du retour. Dans la Jean-Marc mobile on retrouve Jean-Marc (bin oui), Seb, Rico, votre serviteur et notre Dany national (oh ja). Pour finir la voiture des dieux de la route à savoir Fred, Nico, Pascal, Chonchon et notre star le célèbrissime Vin-chaud. Avec Joël en tant que pisteur, nous traçons la route à des allures non admises par la sécurité routière si bien que nos réservoirs se vide un petit plus vite que prévu. Joël à la bonne idée de nous faire sortir de l’autoroute et de nous faire faire le plein à une pompe d’un centre commercial (c’est toujours cela de pris). Seulement faudrait voir à pas se paumer à Valence (comme c’était notre cas) car on a mis ½ heure à trouver une malheureuse pompe dans ce bled pourri que nous retrouverons peut être dans les temps à venir pour un déplacement en championnat (je sais j’suis sinistre mais bon ...). On en profite pour se restaurer et entendre Joël se plaindre que l’on est à la bourre (ce qui est pas vrai) et qu’il faudrait accélérer le rythme. On profite de quelques stations pour refaire le plein d’ustensiles indispensables pour la route : lunettes de soleil (Nico, il va vendre son stock place d’Austerlitz sur une couverture), sandwichs, polonaises, peluches, lampe à huile et surtout des Calissons d’Aix qui ravirent notre palais et emplirent notre conversation pendant un moment. On arrive finalement à Toulouse.
Là, évidemment le périf est fermé (cela aurait été trop simple) et l’on se tape la déviation à travers toute la ville. Nous demandons notre chemin à la populasse locale qui nous sort invariablement « tout droit » comme seule réponse. Finalement un autochtone plus sympa nous dit de le suivre. Après un petit doute, le gars nous conduit au Stadium à une allure que Joël semblait apprécier. On trouve des flics au bord du stade et on leur demande où se trouve le parking visiteur et ils nous répondent qu’il n’y en a pas (bien vu pour un stade Coupe du Monde). Après plusieurs minutes de palabre et voyant que l’on ne pouvait arriver à rien avec eux on se cherche une place dans les rues voisines. Joël en profite pour se faire une très grosse frayeur sur la route et provoquer un dérapage à la Vatanen d’un toulousain qui se demande encore comment cela n’a pas fini en accident. On se retrouve tous devant le stade et on retrouve la bande des quatre venu en train (Heïdi, Nolive, Marc, Conan). Ils on récupérés des tickets chez les responsables du Racing (Sayus le Kop te salue) si bien que personnes ne payera l’entrée du stade pour une fois. Par la suite personne non plus ne se fera fouiller à l’entrée du stade ou de la tribune (une première également).
Le Stadium est un joli petit stade mais où il manque un élément essentiel, les supporters. En effet, aucune passion dans la ville et dans ce stade. C’était vraiment mortel de voir un stade vide aussi froid et morne. Les Indians regroupe un noyau d’une cinquantaine de gars et les Ultras Occitans (vous savez ceux jumelé avec les messins) sont à peine une dizaine au-dessus d’une porte du virage. Ne parlons pas des Purple Cobra qui sont deux, ni des West Kop (ils sont trois) qui voulaient échanger des écharpes avec nous sans succès. Nous retrouvons dans le secteur visiteur 5 membres du CCS-KCB venu également en train ainsi que 5 indépendants strasbourgeois à notre plus grande surprise. A l’entrée des équipes les Indians allume trois torches et une dizaine de chandelles romaines. Le tout agrémenté d’une banderole : « il faut gagner ce derby de la saucisse » qui fera marrer le speaker mais vraiment que lui tellement le niveau du message est affligeant.
Pendant la première mi-temps nous chantons avec ferveur vu notre faible nombre mais cela répond quand même bien vu la proportion d’Ultras présents (20 UB90 sur 30 strasbourgeois). A noter la fanfare-brasil qui fera beaucoup de bruit à côté de nous et à qui certains d’entre-nous demandèrent de se déplacer rapidement (ils obtempérèrent finalement). Les Toulousains étaient très faible vocalement et quand la fanfare s’arrêtait de jouer par moment nous étions les seuls à chanter dans le stade : dramatique. Encore plus dramatique le jeu des équipes sur le terrain puisque nous assistons à une parodie de football entre deux équipes complètement nulles. Le temps de tagger les toilettes et le match reprend. Cela ne sera guère mieux avec des occasions immanquables manquées des deux côtés. Les Toulousains crameront encore deux-trois torches dont une chez les « Occitans-Excitants » (dixit Vin-chaud) mais cela ne fit que croître notre regret de ne pas en avoir ramener tellement c’est facile chez eux. On n’est pas fouillé, on laisse tranquillement le gars cramé sa torche, bref le rêve. A la fin du match, quelques joueurs viendront nous saluer et Eggimann viendra nous montrer qu’il portait, sous son maillot dans les buts, le t-shirt Prédator que nous lui avions offert en début de saison. Nous sortons du stade tranquillement et on rejoint les voitures. Le temps de faire le plein d’huile chez Jean-Marc et on est repartit pour 1000 bornes de route. Dans la voiture de Jean-Marc on en profite pour céder Seb en échange de Vin-chaud. Autant vous dire que le retour sera très sexe avec notre nouvelle recrue l’ami, de la bière Fischer et de la techno. On fera quelques petites emplettes dans les stations sauf quand les responsables de stations sont « trop perchés » selon Dany et on mettra le turbo sur la route enfin pas la voiture de Jean-Marc car elle ne pouvait pas suivre. Joël en profitera pour percuter un animal qui lui bousiera le pare choc de sa voiture. Différentes hypothèses de l’animal ont été énoncées, cela va du lapin au « mini-sanglier » (dixit Vin-chaud) en passant par un Calisson d’Aix géant, une belette ou un ours polaire. Au passage des péages on aura droit à quelques moments d’anthologie avec Vin-Chaud (« Salut ma poule »), ainsi que Dany à la dernière station. Le tout évidemment immortalisé par Jean-Marc et son caméscope pour que cela soit gravé à tout jamais dans l’histoire du groupe. Joël ayant roulé comme un chacal et chacun devant déposer les membres de sa voiture chez eux, nous arrivons éparpillés sur Strasbourg mais tous au petit matin. On est aller, on a vu un match de merde et on est rentré. M’enfin si c’était à refaire, on referait tout cela et de la même manière.
Le déplacement en train :
La section « 26h en train » est au complet (Conan, Heïdi, Marc et Nolive) pour embarquer direction Toulouse via Paris et via 25 stations de bleds de l’Ouest complètement paumés entre la capitale et Toulouse (Les Aubrais-Orléans, Argeton sur Creuse, Saint-Sulpice Laurière, Uzerche, etc...) qui donnent tous envie de faire du tourisme...ailleurs.
Le trajet jusqu’à Paris se fait tranquillement et est surtout marqué par des discussions autour du sexe, du cul et de la merde. C’est d’ailleurs avec cette matière hautement organique qu’Heïdi bouche les chiottes du wagon n° 6. Il essaya de partir discrètement de ce lieu devenu nauséabond mais se retrouva coincé à cause de portes qui voulaient plus s’ouvrir et que seul Conan, élevé au bœuf basque nourri à la farine de bière, parvint à écarter de ses grosses mains. Nolive et Marc tombent vite dans les bras de Morphée (un suppositoire, un conte pour enfant et hopla, au pieu). N’ayant pas trouvée la demoiselle nommée Morphée, Conan et Heïdi se contentent de baver sur Britney Spears dont ils écoutent le dernier album en boucle (Mad Spirit !) malgré les ronflements d’un grizzly enrhumé vautré sur un siège voisin.
Quelques chutes de lecteur CD plus tard (Marc, finalement il est peut-être pas anti-choc ton engin...) ils changent tous de train et s’accaparent un compartiment entier. Pour éviter que des personnes étrangères à nos délires ne rentrent dans leur compartiment, ils décident de marquer leur territoire chacun à leur manière : Marc par des petites flatulences répétées à petite puissance auditive mais à fort potentiel olfactif, Conan par une grosse semonce d’une durée de ... 10 secondes (véridique, malheureusement), Nolive en adoptant un look méchant mi-hools, mi-halloween, et Heïdi en dormant tel un clochard à même le sol au milieu des bouteilles de bière brune et de Cristalline, des pelures de mandarine et de céréales Spécial K de Kellogg’s (pour garder ligne et vitalité). A cela il faut ajouter encore les positions douteuses à forte connotation sexuelle de Marc et Conan imbriqués l’un dans l’autre, ainsi que les odeurs toxiques aux 4 fromages émanant de pieds qui n’ont pas vu de savon depuis la dernière victoire du Racing. On comprend un peu mieux pourquoi les différents contrôleurs passaient pas plus de 4 secondes à contrôler leurs titres de transport. Seul un gars bien shooté osera mettre sa tête dans le compartiment. Les quatre strasbourgeois arrivent enfin à Toulouse à 14h du matin et décident de visiter la ville à la même allure que le train c’est à dire pas trop vite. Heureusement, ils tombent sur de nombreux « Danoniers » (définition : philanthropes exploités par une société capitaliste qui distribuent gratuitement des sources de calciums crémeux appelés plus couramment yaourts). Chacun use de tous les stratagèmes pour en bouffer un maximum mais bon, au bout de 10 pots ça fait un peu mal au ventre alors ils s’arrêtent dans un bar (situé boulevard de ...Strasbourg !) pour reprendre des protéines alcoolisées.
Ils rejoignent ensuite le Stadium et attendent les autres fous qui sont venus en bagnole. Le seul fait marquant des 90 minutes du match fut la présence d’une bande de clowns brésiliens situés à quelques mètres de notre secteur et qui nous cassèrent les coucougnettes avec leur samba à 2 balles.
Au coup de sifflet final, la section « 26h en train » sprintent comme des cyclistes dopés sans vélos pour choper leur train. A bord de celui-ci, ils tapent la discute avec un sympathisant des « Soutes » Winners qui vient de Transylvanie et qui collectionne les menottes. Bientôt tout le wagon leur prend le chou parce qu’ils font du boucan. Bah, même pas peur. A Lyon, ils attendent ¾ d’heure sur le quai dans un froid sibérien (Marc : « faites-moi confiance les gars, ce genre de train il vient toujours à l’avance... ») et ce n’est que dimanche vers midi qu’ils arrivent enfin à Strasbourg en ayant une pensée particulière pour ces pauvres joueurs professionnels qui ont du se taper 1h20 d’avion en 1ère classe et ont été forcés de dormir chez eux dans un lit douillet pour une longue et paisible nuit de sommeil. |
|