D’abord un petit historique. En 1990 Daniel et une dizaine de gars partent des Meinau Boys (en tribune Nord) pour essayer de créer un groupe de supporter au modèle Ultra en ¼ de virage. Le nom de ULTRA BOYS fut choisi (il provient de Joachim qui a de la famille à Gijon ou se situe les ULTRA BOYS). Le groupe prend tout doucement de l’importance pour atteindre son apogée lors de la saison 91/92 : l’année de la remontée.
L’ambiance est bonne enfant mais assez constante. Ce sont des supporters qui peuplent le virage, d’ailleurs le club des supporters « Allez Racing » crée une section ULTRA BOYS pour s’ancrer dans le virage et le club en 92/93 commence à créer des gadgets (ULTRA BOYS) vendu à la boutique et un voile va être achetée. Mais à la fin de la saison, les principaux fondateurs de 1990 découvrent peu à peu le mouvement Ultra et ce que cela engendre (domaine parfaitement inconnu jusque là). Ils décident donc pour la saison 93/94 de quitter le virage, de créer les premiers gadgets fait par les Ultras (et non par le club), de s’équiper de nouvelles bâches pour redonner au nom Ultra sa vraie signification. Avec dans l’esprit de créer cette fois un groupe Ultra et non un groupe de supporter. On peut donc assimiler cette venue en populaire comme un deuxième départ du groupe 3 ans après sa création. Ils décident donc pour se différencier du quart de virage de prendre comme nom, les initiales du groupe : UB90 (NDC :c’est nous !!!). Bon après l’épisode de la populaire, c’est la remontée, etc .... Bon je ne vais pas m’étendre sur cet historique puisque là n’est pas le sujet de l’article (NDC : plutôt longue l’intro !).
Mais ce rapide historique est nécessaire pour introduire le vrai sujet : l’analyse de deux des trois mouvements de supporter : les Ultras et les supporters (le troisième étant les hooligans) et surtout leurs critères, leurs rapports entre eux, et aussi, peut être leur raison d’être. Je tiens aussi à préciser que cet article n’est pas là pour promouvoir l’un des deux mouvements mais pour les analyser. En premier lieu, le but fondamental de ces deux mouvements est d’apporter un soutien vocal à l’équipe adorée quelle qu’elle soit.
Le mouvement Ultra a beaucoup de caractéristiques : l’amour du club est en relation avec l’amour du groupe. Les Ultras se focalisent, se démènent pour toujours améliorer le groupe. Ils soutiennent l’équipe par le groupe qui au fur et à mesure qu’il s’améliore soutient de mieux en mieux son équipe. L’ultra vit sa passion pour et par le groupe (qui est son porte - parole, dans tous les sens du terme). Eh oui on y est ! L’Ultra assimile assez rapidement l’équipe au groupe. Les gadgets du club ne sont plus portés (ce sont les gadgets du groupe qui gagnent leurs faveurs). La connaissance du football prend autant d’attention (voire beaucoup mois) que la connaissance du mouvement Ultra. Par exemple quand une équipe comme Metz vient, l’Ultra s’intéresse presque exclusivement aux Graoully qui vont venir, à leur nombre, à la confrontation pendant (voire après le match) (NDC: ouais cool !), au tifo qui va être effectué, si ce dernier va être montré à la télé, etc ... Par contre il ne s’intéresse pas à l’aspect sportif, à la venue des PP flingeurs, aux qualités des joueurs adverses et au collectif de l’équipe.
Bref l’Ultra vit sa passion à travers son groupe : la réputation qu’il a, les confrontations vocales, artistiques et physiques avec les groupes adverses. Mais est ce que les motivations de l’Ultra (à savoir l’aura du groupe, la satisfaction de construire, d’intégrer, voire de diriger un groupe) ont ils vraiment un rapport avec le foot ? Le fait de ne pas acheter de gadgets officiels, de ne pas être trop au courant des affaires du terrain ne dénaturent pas le mouvement en lui même ? Bref de ce coté là, cela ne porte pas préjudice à l’équipe (peut être seulement au niveau financier) puisque cela ne concerne pas le soutien. D’un autre coté la motivation d’asseoir le groupe entraîne la naissance d’une nouvelle motivation (qui n’existe pas chez les supporters dits classiques). Cette nouvelle motivation peut donner de bonnes ambiances et cela se caractérise surtout dans les déplacements où il faut aller là où untel s’est déplacé, montrer que le groupe est migrateur.
De plus les tifos et les bâches n’apportent strictement rien à l’équipe (NDC: les torches non plus soit dit en passant !). Ils permettent juste aux Ultras de se distinguer par rapport au mouvement et aussi d’avoir une identité (par les bâches). Par ailleurs les chants guerriers n’entrent pas du tout dans le contexte du sport mais comme se sont souvent ceux qui sont repris le plus (c’est dans la nature humaine) et que les joueurs sont trop concentrés (NDC: théoriquement !) pour faire attention aux paroles : ils constituent donc un fond sonore qui suffit aux joueurs. De plus en cas de grande puissance ils peuvent créer un climat hostile à l’équipe adverse qui peut les bloquer (mais parfois les galvaniser) mais pour arriver à cette situation c’est rarement une tribune mais tout le stade qui doit chanter (en Grèce par exemple). (NDC: la partie Ultra est finie passons à la partie sur les supporters).
Les supporters dits classiques vivent eux sans le poids du groupe. Ils ne s’intéressent presque qu’au football et se déplacent juste pour supporter l’équipe. Les chants sont plus des encouragements et il n'y a pas (ou presque pas ) d’animosité envers l’équipe adverse qui peut alors évoluer dans un climat de confiance. Il faut quand même noter que c’est ce genre de supporters qui est plébiscité par les joueurs. Chez les Ultras la formation des groupes en une sorte de communauté attire et séduit beaucoup, elle est aussi bénéficiaire pour l’ambiance qui peut par l’osmose entre les membres alors être organisé et plus vivante. Mais ce regroupement existent aussi chez les supporters qui se retrouvent autour d’un verre avant et après le match, mais ils se retrouvent largement moins souvent en semaine (enfin c’est à prouver).
Dans une sorte de conclusion, on peut dire que ces deux modes de supporters de différencient assez dans leurs manières de supporter. On peut néanmoins dire qu’un supporter dit classique s’intéresse beaucoup plus au terrain et moins aux à - côtés à l’inverse des Ultras qui possèdent quand même un avantage pour supporter puisqu’ils possèdent une motivation supplémentaire : asseoir et améliorer le groupe donc asseoir et améliorer le soutien pour l’équipe adorée. (NDC : Ouf, enfin fini!!) |