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Dossier : les évènements au Racing

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Depuis le début du championnat, l’équipe du Racing Club de Strasbourg (ainsi que ses dirigeants et autres...) n’ont pas réalisé de belles actions, sportives ou administratives. Retour sur l’enchaînement de toutes ces actions.

Sur le plan sportif

Tout était prêt. Les matchs amicaux avaient révélé des hommes capables de superviser une bonne équipe de D1. Le recrutement, principalement basé sur l’attaque avait renforcé l’espoir d’une saison qui réussirait. Au début du championnat, malgré sa défaite (3-1) au Parc des Princes à Paris, Strasbourg prouve par l’ouverture du score un esprit de jeu offensif. Et pourtant, ce n’était qu’une bien belle apparence...
Le match suivant, à la Meinau, se présentait comme une confirmation de ce « puissant » effectif. Les joueurs, dirigeants et supporters étaient sereins. La venue du promu lillois n’inspirait aucune inquiétude de la part de personne. Mais... Rapidement dominé, puis mené au score, l’équipe strasbourgeoise s’enfonce. Dans le classement d’une part, et dans une spirale infernale, ou du moins, qui va le devenir.
Le match de la peur, où personne n’a le droit à l’erreur. C’est par ces rimes que les médias qualifieront le match RCS-Monaco. Ce fut le cas, mais Strasbourg n’en profita pas. L’équipe arrivait donc à trois journées, et trois défaites à la clé.
L’espoir d’une remontée à Rennes n’était percevable chez personne, c’est la logique qui l’emporta, ou plutôt Rennes 3 à 0. Nous étions à 4 journées, et toujours aucun point empoché.

Aucun effort des dirigeants

Les dirigeants. Ce sont les premiers sur qui on s’acharne lorsque rien ne va. Même si ce n’est pas de leurs fautes, ils le savent très bien eux-mêmes : ce sont les boucs émissaires. Et ils en ont pris les pauvres ! Mais...ne l’ont-ils pas mérités d’un coté ? Explications individuelles.

Patrick PROISY (président) : 3ème année à la tête du RCS, M. Proisy ne montre pas de réelles motivations pour propulser l’équipe dans une compétition européenne. Il a simplement fait passer le budget du Racing de la 5ème à la 11ème place. Que dire de plus, mis à part qu’il a auparavant joué au tennis, et qu’il n’assiste qu’à très peu de matchs de l’équipe où il tient la présidence ? Lorsque « son » équipe était en difficulté (Monaco, Rennes et Sedan), M. Proisy était aux Etat-Unis, pour voir du...tennis ! ! !

Claude LE ROY (manager et entraîneur) : M. Le Roy a toujours eu le mérite de dire ce qu’il pensait. A n’importe qui. Mais il a toujours aussi relativiser les choses. A l’entendre au lendemain des défaites, ou l’équipe est mal rentrée dans le match, ou la chance n’était pas avec elle. Pour lui aussi, les commentaires seraient trop longs à exposer. Mais remarquons quand même au passage le sang froid qui circule dans ses veines, pour rester encore au Racing.

Jean-Gilles LOMBARDO (Directeur Marketing et Promotion) : Cet illustre personnage (que vous ne connaissez surement pas) a envoyé une lettre aux webmasters des sites du RCS. Une lettre discutable (cf. ci-dessous). Lisez la, et vous comprendrez que d’envoyer une telle lettre juste après la défaite contre Lille (4-0), est vraiment absurde. Et l’on s’étonne ensuite que Strasbourg est à la recherche de supporters...

Objet : Votre site Internet/Utilisation illicite des signes distinctifs
Du Racing Club de Strasbourg Football

Monsieur,

A l’approche du lancement, par notre club, du site officiel du Racing Club de Strasbourg Football, il a été porté à notre connaissance que vous utilisez, sur votre site Internet, les signes distinctifs du club, et, notamment, nos logotypes et symboles officiels.

Vous n’ignorez pas qu’en notre qualité de titulaire de ces signes distinctifs, ainsi que de la dénomination Racing Club de Strasbourg Football, nous sommes seuls habilités à concéder à des tiers toutes autorisations d’utilisation quelles qu’elles soit.

En outre, votre site crée une confusion, dans l’esprit du public, sur son caractère officiel, alors qu’il n’en est rien.

En conséquence, nous vous demandons, dans un délai de quinze (15) jours à compter de la présente, de cesser toute utilisation des signes distinctifs du Club, ainsi que toute utilisation de la dénomination RC Strasbourg dans un sens susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, sur le caractère officiel de votre site. Notamment, nous vous demandons de vous abstenir de toute utilisation des termes «Le site Internet du RC Strasbourg».

Nous vous demandons également de vous abstenir, le cas échéant, de toute utilisation des logos et signes distinctifs des partenaires ou autres cocontractants du RCSF, lesdites utilisations, en relation avec le Club, étant strictement réservées au RCSF dans le cadre de conventions commerciales écrites. De manière plus générale, nous vous demandons de bien vouloir éviter toute mention d’un partenariat avec le RCSF avant d’avoir pu vérifier la véracité de votre information, de manière à ne pas nuire aux partenariats effectifs.

A défaut pour vous d’obtempérer dans les délais susvisés et pour l’avenir, nous nous verrons contraints d’agir par toute voie judiciaire appropriée.

Vous comprendrez que nous sommes contraints de procéder par voie de notification, pour éviter et prévenir tout parasitisme du Site officiel du Club, à l’heure de sa mise en ligne. Ceci ne s’oppose bien entendu pas à la poursuite de la diffusion des pages de votre site, sous les réserves visées aux présentes.

Nous vous prions de croire, Monsieur, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Jean-Gilles Lombardo
Directeur Marketing et Promotion



Tous dans le même sac

De qui je parle ? Des personnes qui se donnent plus qu’à fond pour le Racing ; les supporters.
Tout le monde a entendu parler des différents incidents qui ont suivi les défaites du Racing à domicile.
Ce fut tout d’abord l’affaire du déplacement de supporters du KOP des populaires Ouest lors du match RCS-Monaco. Pour montrer leur mécontentement, les supporters se sont placés, un quart d’heure avant la fin du match, derrière le banc de touche strasbourgeois. Jusque là, rien d’inquiétant. Mais on apprenait plus tard, qu’au même moment, des individus avaient lancé des insultes racistes sur deux joueurs de couleurs : Mamadou Bagayoko et Habib Beye. Jugeant cela inquiétant et dérisoire, le club portait plainte contre X. Mais la presse en rajouta, ce qui n’arrangea pas la situation avec les supporters. Explications.
Tout d’abord, les débordements furent extrapolés. Les DNA parlèrent par exemple de sièges arrachés, alors qu’en populaire ne figurent que des places assises ! Ensuite, la diffamation naissait, puisqu’on accusait, sans preuves, les Ultra Boys 90 (UB90, principal groupe de supporters strasbourgeois) d’avoir lancé les insultes racistes. Alors que plus tard, on apprenait qu’aucun membre de ce groupe ne fut poursuivi. Egalement contre eux, les UB90 furent surnommés les «pseudos supporters ». A titre indicatif, 35 personnes ont fait le déplacement à Rennes, et ces 35 personnes appartenaient au groupe des...UB90 ! L’association, après 10 ans d’existence, était donc « sali » par ces affaires, dont elle n’était pas responsable. Elle dut même en venir à envoyer un communiqué de presse pour empêcher une mauvaise image du groupe. Le voici en intégralité, puisque tous les médias ne l’ont « divulgué » qu’à moitié.

Voici le communiqué officiel envoyé par les Ultra Boys 90 à différents médias (L'Alsace, DNA, AFP, Libération, Le Monde, L'Equipe, FR3, TF1, Football365):

Suite à l’acharnement médiatique ayant suivi la rencontre opposant le Racing à Monaco, les UB90, s’estimant victimes d’amalgames faciles et réducteurs, tiennent à préciser certains points.

Si des insultes à caractère racial ou xénophobe ont pu être proférées à l’encontre de certains joueurs strasbourgeois, les UB90 tiennent à être distingués de ces agressions verbales, évidemment condamnables. Les UB90 ne cautionnent pas ces débordements, qui ne doivent donc pas leur être imputés. Les UB90 n’ont qu’une seule politique, c’est le Racing.
Non à l’amalgame, les excès de certains ne doivent pas nuire à l’ensemble des supporters strasbourgeois! Etant l’association de supporters la plus active à Strasbourg, les UB90 ont été excessivement visés, notamment par les médias, et même rabaissés au rang de « pseudo-supporters ». Comment tolérer cette campagne médiatique précipitée et maladroite, qui salit dix années de fidélité, de ferveur et de travail ? Assurément, il aurait convenu de distinguer les insultes racistes, qui sont le fait de personnes isolées, du changement de tribune, action concertée menée pacifiquement, sans que les services de sécurité n’aient eu à employer la force. Ce mouvement de supporters traduisait notre colère engendrée par trois saisons de défaites, d’éliminations honteuses, de mensonges, d’hypocrisie et d’incompétence.
Les UB90 déplorent que médias et dirigeants aient occulté la dimension sportive de la crise actuelle.

UB90


Enfin, pour ne pas critiquer les DNA, on comprenait la position du quotidien alsacien, par le fait qu’il est...le deuxième sponsor du club ! L’influence de la presse avait propulsé tous les supporters, fouteurs de troubles et autres dans un même sac.

Le problème du racisme et de l’antisémitisme.

Les insultes racistes sur des joueurs de couleurs n’ont malheureusement pas été la dernière action de la part d’ « extrémistes ». Puisque au retour de Rennes, les joueurs et dirigeants du Racing ont eu la mauvaise surprise de trouver des inscriptions antisémites sur les murs du Stade de la Meinau. Cet événement allait lancer Strasbourg dans un courant médiatique, mais pas de bonne augure !


Médiatisé, les graffitis ont suscité l’angoisse de l’ONU

Visant l’entraîneur, Claude Le Roy, ces graffitis n’avaient plus aucun rapport avec le sport ou le football. L’antisémitisme ne fait pas partie des stades. D’autant plus que l’Alsace n’est pas la meilleure région pour évoquer ce sujet-là. Mais malgré cela, il fallait faire face.
Faire face pour bien sûr M. Le Roy. Juif d’origine, il était difficile de digérer une telle action. Mais en dessous de cela, se profilait le match contre Sedan avec une obligation de résultat.
Faire face pour les supporters. Chacun pensait que c’était chacun. Voilà la phrase qui résumait l’ambiance régnant avant le match de Sedan. Dans les tribunes, quelques journalistes posaient des questions sur les faits, mais nous (les supporters) étions bien décidés à pousser l’équipe jusqu’au bout, mais surtout à prouver une chose : que nous étions pas extrémistes, racistes, antisémites, etc... En voilà la preuve :

« Fachés mais pas fachos »

L’espoir de la « reconstruction »

« On envisagera une décision après le match contre Sedan ». Telles étaient les paroles de Claude Le Roy quelques temps avant la rencontre. Une chose était sure : une victoire calmerait tout le monde. Les supporters, joueurs, dirigeants, journalistes, etc...
Et bien ce fut chose faite. Après un match où les strasbourgeois ont tout donné, les trois points (les trois premiers...) sont dans la poche.
Seuls trois groupes d’individus étaient « déçus » par cette victoire : en premier lieu, la rangée de CRS alignée pour la sécurité. Ils n’ont rien eu à faire ! En deuxième lieu, les journalistes. Sur place pour traquer des racistes ou des casseurs, ils étaient de retour au bercail avec l’inverse de ce qu’ils recherchaient. Et enfin, les skinheads. Effectivement, à ce match étaient présents quelques skinheads venus pour proférer des insultes racistes en cas de...défaite. Malheureusement pour eux le vent a tourné deux fois. Car non seulement le Racing a gagné, mais deux buts sur trois ont été marqués par des joueurs de... couleurs ! Plus de peur que de mal au niveau de la sécurité de ce match.

Il ne reste qu’un enseignement à tirer des cinq journées vécues pour le Racing, et ses collaborateurs : la victoire adoucit les mœurs !
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