Lors de la saison 1992/1993, les membres fondateurs des « Ultra Boys » (Daniel, Sylvain et compagnie) vont constater la « dérive » progressive du virage vers la tendance supporter dit « classique » : peintures de guerre, perruques, fan club (NDC : avec la banderole « Marco c’est le plus beau »), le capo de l’époque s’appelant Bruno Lehmann (NDC : les anciens reconnaîtrons), etc ...
Pour redorer le blason et reprendre l’essence même du mouvement Ultra (snif, c’est beau), les fondateurs décidèrent d’émigrer en populaire ouest (derrière le but), avec au départ, un regroupement prévu avec les Meinau Boys et l’Elsass Korps. C’est ainsi que pour le premier match de la saison 93/94, toute la populaire ouest est bâchée : trois nouvelles bâches Ultras (la grande avec la tête de mort, UB Strasbourg, et la première bâche UB de Daniel), la Meinau Boys et celle de l’Elsass Korps. Cela en jetait, je vous l’assure !! Nous étions une cinquantaine de gars (essentiellement des UB) et ca bougeait pas mal. C’était l’époque de notre dépucelage en tout : premier logo (la tête de mort), premières réunions, Daniel et sylvain aidaient à financer nos premiers gadgets (made in Jonin) : autocollant, patch, écharpe et t-shirt. Nos premières animations (je ne dirais pas tifo) ont été faites : feuilles « RCS » contre Auxerre, cierges magiques contre Bordeaux, étoiles contre Sochaux et drapeaux contre Caen. Nos premières tendances « agressives » et autres problèmes avec les forces de l’ordre commencent :
¤ RCS - Cannes : une vingtaine de torches s’allument en populaire. Les photos avec la lumière des torches illuminant les banderoles sont jouissantes et disponibles à la table (les photos pas la jouissance). A la suite du match, nos leaders sont convoqués à la Nuée Bleue.
¤ RCS - Martiques : une banderole contre Eric Durant (gardien du FCM), coupable de nous avoir insulté précédemment.
¤ RCS - Bordeaux : une banderole « Bordelais, la vraie France vous emmerde » enlevée par la police + un cercueil d’environ 2 mètres de haut pour notre ami G. Huard.
¤ RCS - Sochaux : une présence « agressive » devant le secteur visiteur.
Mais finalement, à la mi - saison, même si on s’amusait bien, nous finissons par observer un gros problème : nous stagnions quantitativement (une cinquantaine). Certes, nous avons essayé de récupérer du monde du virage avec lesquels nous avions d’inévitables tensions, mais rien n’y faisait. Ils (ceux du virage) avaient refait une banderole Ultra Boys pour mettre au bas du virage, et les gens ne comprenaient pas pourquoi il y avait deux banderoles à deux coins différents du stade. C’est là, pour bien nous différencier, que nous avons décidé d’ajouter notre année de création (1990) dernières nos initiales (cela fait UB90) pour bien nous démarquer vis-à-vis du virage et plus particulièrement du CCS qui venait de créer une section « Ultra Boys ». Mais revenons à notre problème, le virage(celui des UB) était quasiment aphone sans le moteur que sont les UB90 et nous, vu notre nombre, nous n’arrivions pas à nous faire entendre convenablement par les joueurs. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’orchestré notre grand retour dans le virage (pour lui donner un second souffle) lors du derby avec un spectacle de « Bienvenue », pour les casimirs messins, signé « UB90 le retour », mais ceci est une autre histoire.
Cette demi-saison en populaire ouest fut très importante pour le groupe puisque c’est là que nous avons vraiment commencé à agir en groupe et à poser les bases de la structure actuelle. Il faut signaler qu’actuellement les survivants de la populaire ne sont pas légion (moins d’une dizaine de personnes) chez les UB90 (Daniel, Sylvain, Fred, Matthieu, Pierre, Julien, etc ...). Merci aux autres qui sont partis pour diverses raisons, salut à vous : la Mouche, Christophe, Fabien, Nico, Thierry, Jipé, Marc, etc ... |