Dans cet article, nous allons faire un petit bilan historique de tous nos déplacements en terre bordelaise. Ces déplacements ont bien sûr tous une valeur émotionnelle très forte, et ont bien souvent été agité.
La première année où le parc Lescure fut marqué de notre sceau (enfin de notre bâche), fut l’année de la remontée (saison 91/92). L’importance de ce match pour la remontée engendra un déplacement massif (environ 200 personnes) et chose assez rare le moyen de locomotion choisi fut le train. L’aller fut assez kaotique avec notamment un changement de gare à Paris qui engendra une jolie virée dans le métro qui se souviendra longtemps du passage du cortège strasbourgeois. Arrivé à Bordeaux, c’était la merde, il n’y avait rien de prévu (made in sécurité) mais finalement les flics nous firent monter dans des bus pour rallier Lescure (ce qui fut limite pour voir le coup d’envoi). Ce match engendra notre début de conflit avec les bordelais. En effet, ces derniers nous accueillir avec une banderole « Wilkommen in Frankreich » (NDC : ce qui en inspira d’autre récemment, n’est ce pas messieurs les messins) et un spectacle moyen dont je ne me souviens plus. De notre côté, l’ambiance pendant le match fut bonne (score final 0-0). C’est à la fin du match que survint l’événement majeur : les bordelais lancèrent un pavé sur un car (brisant une vitre et étant à deux doigts de blesser des supporters strasbourgeois). Nous ne pouvons que repousser une telle violence contre supporters dits « classiques » (il faut laisser la baston aux personnes initiées et qui savent à quoi s’attendre). Ces personnes étaient d’innocentes victimes et elles faillirent être blessé par la bêtise des supporters bordelais. Pour ce qui était de la casse, de toutes façons on s’en foutait car c’était des cars bordelais. C’est là que naquit notre antagonisme avec Bordeaux.
Il n’y avait pas de strasbourgeois à Lescure lors de la saison 92/93 et c’est donc la suivante (93/94 si je ne me trompe pas) qui vit le retour des strasbourgeois dans l’antre des Girondins. Nous étions une quinzaine (un J9 du CCS, deux Blueje Kempfer en train - Reuter et Vincent - et une voiture d’UB90 avec Daniel, Alf, Sylvie, Calvez et moi, Fred, votre narrateur adoré). Nous (la voiture UB90) sommes arrivés en début d’après-midi et nous avons retrouvé à la gare les deux Kempfer. Aux abords du stade, il y a eu une baston avec des Devils (15 bordelais contre 4 strasbourgeois en comptant réellement ceux qui participaient - et frappaient -), et les bordelais prirent la fuite (avec Vincent ça aide !!!). Dans la tribune, nous avons retrouvé le CCS dont quelques-uns avait essayer de voir le match dans le virage sud bordelais (ils se sont fait courser après avoir été reconnu à cause de leur accent). Il faut aussi dire que lors de tous ces événements (même au stade et mélangé avec les bordelais), nous portions avec fierté nos couleurs strasbourgeoise et cela sans un flic a porté de main. Le CCS décida de partir avant la fin du match pour éviter les bordelais. Nous (les UB90 et les Kempfer) décidèrent de rester jusqu’au bout. A la fin du match, dès que nous avions posé le pied dehors, nous nous sommes fait courser par 50 bordelais. Nous primes alors direction le stade et la protection policière et là nous remarquèrent qu’ils nous manquaient Calvez. Il fut retrouvé, les habits en loques, errant dans les rues par les membres du J9 du CCS. Mais le plus drôle de la soirée vu l’arrestation de Vincent, car un Devils (qui nous avait attaqué avant le match à 15 contre 4 je le rappelle) avait porté plainte contre lui, car il lui avait cassé le nez. Finalement, Vincent fut relâché après un simple contrôle d’identité. Nous retrouvons les membres du CCS et Calvez complètement amoché à l’hôtel et nous décidons de faire une virée nocturne au parc Lescure. Là nous taggons le virage sud bordelais (ainsi que la transversale du but de Huard), puis nous en profitons pour récupérer des schtroumphs en carton entrain de se séguer (éléments du tifo bordelais de la soirée) pour égayer un petit peu notre local. Bref, ce fut un déplacement assez agité.
La saison 94/95 vit débarquer un bus strasbourgeois à Lescure avec une vingtaine d’UB90 à son bord. Notre tifo anti-bordelais (fuck en carton, banderole « Français et on vous encule ») furent interdit par les flics et passa à la poubelle. Comme d’habitude, Sylvain se fit prendre son fumis lors de la fouille et une banderole UB90 fut interdit d’entrer dans le stade car le policier trouvait que « le B faisait nazi » ( ??!!). Précisons que le drapeau allemand (avec l’aigle) des Meinau Boys est rentré dans problème. Ce match fut assez chaud avec les flics qui étaient très nerveux (votre illustre narrateur a failli se faire coffrer 3 fois). Lors de ce match, nous mirent une ambiance de feu au stade (malgré une tempête de pluie battante) qui était silencieux en cause d’une grève des supporters bordelais pour un mégaphone interdit de séjour dans le virage sud. Bien sûr, lors de ce match où nous étions plus nombreux, nous n’avons pas vu une trace des bordelais avant ou après la rencontre. En conclusion ce fut un bon petit déplacement.
Pour la saison 95/96, le match fut programmé un mardi soir. Un gros effort de notre part et une participation financière du groupe (2000 Frs de la caisse photo) nous permis de faire un bus avec seulement 23 inscrits. Ce match donnait l’occasion aux bordelais de prendre leur revanche du match RCS-Bordeaux 94/95 où nous leur avions mis une pression d’enfer (à défaut d’une vraie baston) pendant et après le match pour leur premier déplacement à la Meinau (mais cela est une autre histoire). Les bordelais étaient à coté de nous lors de l’intégralité de la seconde période pour nous canarder de divers objets plus ou moins contondants (même une bouteille d’alcool à brûler au moment où nous cramions des torches sur l’égalisation de Baticle). Après ce fut une vraie petite guérilla urbaine avec les flics (pas mal d’arrestations) qui nous empêchaient d’aller au contact. Résultats, un strasbourgeois (qui faisait son seul et unique déplacement, pas de chance !) dut se faire poser des points de suture suite à un jet de caillou mais rien de bien grave, et un bus complètement rayé par les clés des Ultras Bordeaux. Coté bordelais, on a pu assister à plusieurs arrestations (environ une dizaine) dont une assez sportive pour maîtriser un Devils en scooter.
Les deux dernières saisons, nous n’étions pas à Bordeaux à cause d’une programmation du match un vendredi pour la saison 96/97 et une interdiction de se déplacer par manque de secteur visiteur cette année (malgré une trentaine d’inscrits). Mais l’année prochaine (NDC : si on se sauve), ne manquez pas le déplacement à Bordeaux, où il se passe toujours quelque chose. |
